Alors que l’once d’or flirte avec les mille dollars, les Américains à la recherche d’un pécule en ces temps de disette ont trouvé une solution : vendre leur or.
Nous sommes dans le quartier des bijoutiers au centre-ville de Los Angeles. Dans cette fonderie, l’or est fondu et transformé en lingots. Rick Hessman est un bijoutier de Palm Springs en banlieue est de la métropole californienne. Il vient toutes les deux semaines à la fonderie pour faire fondre son or alors qu’avant il ne venait qu’une seule fois par an.
« Oui, je suis très content, car ce sont des revenus constants. C’est bon pour gens qui le vendent et c’est aussi bon pour les bijoutiers, comme moi, qui en tirent des bénéfices. »
Les temps difficiles incitent d’autant plus les gens à inspecter leurs fonds de tiroirs à la recherche de bagues, bracelets, montres, pièces et même dents en or qu’ils peuvent revendre à un bon prix. Même rachetés à 65% de la valeur du marché, les clients se succèdent pour revendre leurs vieux bijoux.
Si l’or cher avantage les consommateurs, il reflète aussi le mauvais état de l’économie. Rick Hessman : « Si le prix de l’or est élevé, ça veut dire que l’économie est en mauvais état, les gens n’ont pas confiance en l’économie traditionnelle et se reportent sur l’or, une valeur sûre. »
L’or est descendu sous la barre des mille dollars l’once en mars, mais les analystes estiment que le métal jaune, comme le pétrole, est voué à devenir de plus en plus cher. Une nouvelle ruée vers l’or des temps modernes.