La banque suisse UBS a annoncé jeudi soir qu’elle entendait contester en justice la demande du fisc américain de lui livrer des informations sur 52.000 comptes secrets détenus par des Américains. UBS, dans un communiqué diffusé par ses services à New York, estime que l’accord amiable conclu mercredi avec les autorités américaines, dans lequel elle acceptait de verser 780 millions de dollars pour solder cette affaire, lui donne des arguments pour contester les exigences du fisc. La demande du fisc « concerne des informations sur un nombre substantiel de comptes secrets détenus par des Américains chez UBS en Suisse, dont les informations sont protégées par la législation suisse », a fait valoir la banque. LIRE LA SUITE SUR LEFIGARO.FR
«En échange des 250 noms que livrera UBS, le Département de justice américain renoncera à réclamer l’identité des 19 000 autres noms», croyait savoir mardi Pierre Mirabaud, président de l’Association suisse des banquiers. Pour le conseiller aux Etats socialiste fribourgeois Alain Berset, il ne faisait «aucun doute» que le fisc américain ne se contenterait pas de 250 noms.
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Déjà la situation n’en est plus là. Le gouvernement américain a arrondi le premier chiffre à 20 000 comptes. Le deuxième mandat ordonne en outre à la banque d’identifier les titulaires de 32 000 comptes supplémentaires hébergés en Suisse, contenant ceux-là du liquide, et pour lesquels la banque n’aurait pas prélevé l’impôt à la source de 28%. «Au moment où des millions d’Américains perdent leur emploi, leur maison et leur couverture de santé, il est épouvantable de constater que plus de 52 000 des plus riches d’entre nous ont activement cherché à échapper à leur devoir légal et civique», a déclaré John DiCiccio, assistant du procureur général.
Hier, peu avant 20 heures, UBS a envoyé un premier communiqué en anglais déclarant qu’elle refuserait de livrer des informations supplémentaires. Elle dispose pour cela de «moyens de défense substantiels». LIRE L’ARTICLE SUR LETEMPS.CH