Qu’il s’agisse de matière première, de devise ou de tout autre instrument financier d’élite, celui qui a su se démarquer de tous est l’or d’investissement. Alors que le métal jaune était au plus bas, certaines banques comme la Goldman Sachs recommendait même de vendre l’or.
Le fait d’annoncer que certains pays de la zone euro devraient vendre une partie de leurs propres réserves d’or afin de combler leurs finances publiques déficitaires a semé un vent de panique sur le marché, poussant davantage à la baisse. La Chine, fanatique et principal consommateur du métal jaune, a du mal à revenir à une croissance normale. Les dernières statistiques concernant son PIB pour le premier trimestre de cette année sont assez déconcertantes (7.7% face à 8% en prévisionnel) et sa production industrielle fut pire que ce qu’était attendu ( 8.9% contre 10.1% en prévisionnel).
La politique monétaire au Japon
Un des autres facteurs qui a eu un impact sur la baisse du prix de l’or est notamment la série de nouvelles mesures prises par la banque centrale du Japon (BoJ) pour relancer l’économie japonnaise. Il ne fait aucun doute que ces mesures visent les actions, surtout pour le Nikkei. Ces mesures s’avèrent pourtant mauvaises pour sa devise (le yen) qui s’affaiblit face aux autres devises de référence. Ces mesures auront pour conséquence le peu ou manque de rentabilité des obligations d’état du Japon, voire quelquefois, elles seront même négatives. Les investisseurs seront tentés de fuir les marchés et iront sur d’autres marchés émergents ou du moins censés l’être, comme certains pays européens.
L’‘Hélicoptère’ monétaire de la FED
La FED et ses politiques d’ ‘Hélicoptères monétaires’ n’ont guère été favorables à l’or d’investissement à cause de la masse d’or papier qui circulait sur le marché. A chaque fois que les investisseurs injectaient leur argent dans l’or, les Etats-Unis opéraient de constantes attaques puisque l’or représentait l’ennemi du dollar en tant que valeur refuge. Ce point a pu s’observer dans le day-trading du mois de mai à décembre 2012, à savoir comment la cotation baissait durant les sessions de trading américains et se redressait en Asie et en Europe.
Les pays émergents achètent de l’or d’investissement
L’or d’investissement est de tradition dans deux pays, l’Inde et l’Afrique du Sud. Leurs gouvernements respectifs ont annoncé qu’ils ne modifieraient pas leurs politiques de réserves liés au métal jaune. C’est logique puisqu’un pays émet des dettes pour se financer. Il se doit d’avoir des réserves de valeur. Dans le cas contraire, la dette du pays perd une grande partie de son fondement.
La FED devra réduire, un jour, les effets de ses ‘Hélicoptères monétaires’, cesser d’inonder les marchés d’autant d’argent papier et la Chine connaitra à nouveau son rythme normal de croissance.
L’Australie et l’or d’investissement
L’économie de l’Australie est liée à celle de la Chine. L’Australie fait partie des principaux producteurs mondiaux de matières premières. Son économie est très dépendante des exportations de ces ressources. Le dollar australien est une devise de type ‘monnaie marchande’. Le gouvernement australien n’utilise pas trop la planche à billets pour le moment comme la plupart des autres pays du monde.
Les taux d’intérêt australiens sont plus élevés que ceux des Etats-Unis, ces temps-ci. La banque centrale pense les baisser afin d’encourager les exportations du pays. Ceci devrait inciter les investisseurs à injecter davantage dans l’or d’investissement.
Source : Ext. OroyFinanzas.com