Une véritable opportunité a été celle de pouvoir converser avec Karen Hudes, ancienne conseillère auprès de la Banque Mondiale. Il s’agissait ‘une conversation puissante puisque Karen avait passé 20 ans à la Banque Mondiale en tant qu’avocate et économiste avant de devoir partir de l’organisation après avoir dénoncé un cas de fraude et corruption interne.
Au cours de cette entrevue, Karen indiquait que le monde changeait très rapidement, avec des défaillances des structures des puissances occidentales, des influences économiques et politiques atteignant les nations de la BRICS, au milieu d’un passage de monnaie qui sera fort favorable aux métaux précieux.
Karen a commencé à mentionner le traumatisme du pouvoir centralisé dont elle avait été témoin alors qu’elle travaillait à la Banque Mondiale. Karen expliquait qu’une étude menée par trois analystes de systèmes suisses qui utilisaient la modélisation mathématique, démontrait comment 43000 entreprises transnationales à travers le monde avaient été contrôlées par le biais d’administrateurs indépendants. Il y avait un groupe de 147 compagnies pour la plupart des institutions financières, et ce qu’ils avaient fait, était, par le biais des administrateurs indépendants, de contrôler 40% de la valeur nette de ces 43000 compagnies et 60% de leurs revenus … ainsi ce groupe avait fait usage de la présidence de la Banque Mondiale comme une sorte de marionnette pour dominer le monde – ce qui est maintenant fini.
Un choc important pour cette base de pouvoir centralisé, selon Karen, a été la décision récente prise par les dirigeants des nations de la BRICS afin de contourner la Banque Mondiale pour leurs besoins de financement en créant leur propre banque de développement. “Comme le pouvoir économique des nations de la BRICS s’incrémentait, expliquait Karen, ils ne voulaient plus être étranglés par le fait qu’on leur saisissait leurs ressources … Ainsi leur décision de lancer leur propre banque de développement était en quelque sorte leur manière de faire savoir aux gouvernements du monde qu’il était temps de mettre fin à cette corruption.”
Des mouvements importants d’indépendance monétaire se manifestent dans un nombre croissant d’états des USA. “Les états commencent déjà du point de vue légal à reconnaitre l’or et l’argent comme étant une devise légale. Il s’agit là d’un signal très puissant que les états envoient au gouvernement fédéral : il est sérieusement temps de mettre fin à la corruption qui sévit dans le système financier”.
Quand il est demandé à Karen ce qu’elle pense au sujet du système monétaire mondial, elle répond : “ce qui va se passer c’est que nous allons avoir tous les pays du monde qui vont devoir se poser plein de questions quant au fait de trouver des solutions; Le système que nous avons en ce moment n’est pas du tout transparent. Le changement le plus important sera de devoir créer cette transparence”.
Cette transparence pourra être basée sur un système de monnaie adossée à l’or. “Tous les pays du monde devront permettre que les métaux précieux servent de monnaie et ce sera afin de soutenir l’argent papier puisque nous disposerons des deux systèmes en même temps. C’est mon avis en tant qu’économiste”.
Karen dénonce qu’au cours de toutes ces années passées à la Banque Mondiale, elle n’a pas arrêté de dire au public américain ce qui allait se passer. Elle n’y est pas parvenue parce le groupe financier a acheté la presse et faisait en sorte que de fausses informations soient publiées systématiquement. Ceci va contre le principe d’une démocratie.