Ceux qui ont parié sur l’or et l’équipe de France peuvent se frotter les mains ! Pour ce qui est de la finale, attendons plutôt dimanche soir 😉 Pour ce qui est de l’or, même si le cours de l’once traversera encore des phase de consolidations, la tendance devrait rester haussière encore un moment, compte tenu de la fragilisation de l’Union européenne.
L’effet Brexit est parti pour durer
Après le refus du poste de premier Ministre par Boris Johnson et la démission de Nigel Farage du parti anti-immigration Ukip, personne ne semble vouloir assumer le choix instillé par les politiques populistes… On peut en rire ou s’en désoler, mais quel que soit le temps que prendra la sortie de la Grande-Bretagne, il en résulte une grande agitation sur les marchés qui pourrait durer.
Prochains départs : Portugal, Espagne, Italie ?
Ironie du sort, au moment même où se déroule l’Euro 2016, l’Union Européenne a adressé jeudi des sanctions symboliques à l’Espagne et au Portugal pour le déficit de leur dette publique. “En 2015, Madrid a enregistré un déficit public de 5,1 % de son PIB, bien au-dessus des 4,2 % attendus par Bruxelles. Lisbonne a affiché 4,4 % de déficit, au lieu des 2,7 % prévus”.
L’autre coup de tonnerre vient du côté des banques italiennes, gangrenées par 360 milliards d’euros de créances douteuses (qui représentent 20% du PIB du pays). Pendant que les politiciens s’empoignent sur Brexit, l’Italie s’effondre. Avec une dette publique qui s’élève déjà à 133% du PIB, les banques italiennes, fragilisées, vont être plus difficiles à sauver que les banques grecques.
Depuis le changement des règles bancaires en 2014 avec le bail-in, en cas de faillite, les banques sont autorisées à se renflouer sur le compte des déposants, pour la plupart des petits épargnants. D’où l’intérêt de posséder de l’or physique en dehors du circuit bancaire. C’est toujours ça que les banques ne pourront pas vous prendre si l’effet domino se poursuit. Et avec de telles nouvelles, une “grécification” de l’Union Européenne est à redouter.
Seul vainqueur, l’or
Seul un relèvement des taux US et une forte appréciation du dollar pourraient inverser la donne, mais pour le moment, rien ne laisse présager un abandon de la valeur refuge qui retrouve ses niveaux d’il y a deux ans.
En euro :
Comme l’écrivait Yannick Colleu dans cet édito de la Chronique Agora, “L’or, la seule monnaie gagnante du Brexit”.
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