Les derniers chiffres du World Gold Council le prouvent : l’Europe est de plus en plus demandeuse d’or. Et les Français font preuve du même intérêt pour l’or. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une valeur refuge et qu’en Europe et dans les pays proches, la situation économique et géopolitique fait craindre crise et faillite bancaire.
L’autre information de la semaine, c’est la décision prise par les parlementaires européens d’agir pour éviter l’importation d’or issu des régions en conflit. Un pas de plus vers une extraction responsable… et une raison de plus pour les investisseurs de se tourner vers l’or sous une forme reconnue et sûre.
Les Français et les Européens de plus en plus demandeurs en or
Selon les derniers chiffres du World Gold Council, l’appétit des Français pour l’or s’est considérablement accru ces derniers mois. Dans un article du 15 mai, Boursier.com évoque la demande en France en or d’investissement : 900 kilos au premier trimestre 2015 ! Et sur l’ensemble de l’Europe, la demande est également en forte hausse. Selon Boursier.com, le World Gold Council « explique cet attrait récent pour l’or par divers facteurs géopolitiques : craintes de sortie de la Grèce de la zone euro, incertitudes sur la politique de la BCE, conflit en Ukraine, évolution de l’euro… » Des raisons régulièrement évoquées sur Loretlargent.info, et sur lesquelles nous reviendrons dans un prochain dossier.
Dans un article du 19 mai, LeFigaro.fr dresse aussi un panorama des pays les plus demandeurs en or.
Mines d’or : vers une obligation européenne de transparence
En Europe, il semble aussi qu’on se dirige vers un règlement plus regardant quant à la provenance de l’or. C’est l’objectif d’un texte de loi accepté par le Parlement européen, selon un article du Monde du 20 mai. Le principe ? « Toutes les entreprises qui produisent, importent et transforment l’étain, le tantale, le tungstène et l’or seront soumis à une obligation de transparence », détaille le site d’informations. Il s’agit notamment d’éviter l’importation de minerais de sang, c’est-à-dire des minerais provenant de zones de conflit. Ce type d’importation favorise l’exploitation illicite et le financement des groupes armés.
« Ce texte est le résultat de plusieurs années de mobilisation citoyenne pour trouver une parade à cette situation aux conséquences humanitaires, économiques et sociales redoutables pour les populations des pays concernés », ajoute encore Le Monde. Le vote des parlementaires est déjà une avancée, mais il doit encore être examiné par le Trilogue (parlementaires, ministres du Conseil européen et membres de la commission).
La Clean Extraction, une réponse possible !
Sur Loretlargent.info, les initiatives les plus marquants en termes d’extraction propre sont régulièrement évoquées. Le label « Clean Extraction » par exemple, la Vera Valor d’AuCOFFRE.com et l’utilisation d’un or vert, respectueux des hommes et de l’environnement…
Pour mieux comprendre les problématiques environnementales et humaines de l’extraction aurifère, Le Monde a publié le 21 mai un article sur « la fièvre de l’or » en République démocratique du Congo.
« En Occident, décideurs politiques et consommateurs sont désormais conscients que l’exploitation de l’or dans ces conditions a alimenté les conflits dans la région », explique le journaliste du Monde.fr. Et de raconter les conditions de travail des mineurs, les cartels locaux, le travail des enfants et les « soupçons de collusion avec l’armée. »
Le site d’informations News.abidjan.net publie également une série de témoignages sur les conditions de vie et de travail des orpailleurs au Liberia, dans une « ruée vers l’or sans pitié » dans un article du 17 mai.
A découvrir également dans ce reportage de l’AFP, relayé par 20Minutes.fr.
Liberia: les mines d’or illégales, la survie… par 20Minutes
La monnaie locale complémentaire : toujours plus !
On l’évoquait dans un dossier sur Loretlargent.info : les monnaies complémentaires connaissent une véritable explosion depuis quelques années. Pourquoi ? Parce qu’elles répondent à une demande solidaire et économique. En clair, les particuliers manquent de confiance dans le système monétaire actuel, et cherchent des alternatives plus équitables !
Ces derniers jours, plusieurs nouvelles monnaies locales ont été lancées. Une « initiative citoyenne » selon France3 Limousin, qui relaie dans un article du 15 mai l’arrivée du Lou Pélou. « Une trentaine de monnaies locales complémentaires sont en fonctionnement aujourd’hui en France, et autant sont en projet », rappelle France3.fr.
Autre lieu, autre monnaie locale : c’est la Tinda dans le Béarn. Il s’agit encore une fois d’un « outil qui vise à dynamiser le territoire et à redonner à la monnaie son rôle initial de moyen d’échange », rappelle SudOuest.fr dans un article du 16 mai.
En Charente-Maritime enfin, c’est la Beunèze qui a pris ses aises. Le comité local, selon Sud Ouest dans un article du 21 mai, espère ainsi favoriser les circuits courts.