En attendant une politique monétaire plus ferme de la part de la FED, le cours de l’or fait un break. Les investisseurs, dans l’expectative de la réunion des banques centrales ce vendredi, délaissent un peu l’or, dans une perspective de reprise du dollar. L’or reste cependant une valeur refuge prisée qui se bonifie avec les épreuves.
Cours de l’or : consolidation passagère en vue
Cette semaine, avec la reprise du dollar US et l’attente de la réunion annuelle de la FED réunissant les banquiers centraux, le cours de l’or a continué de se replier en dollar et en euro.
Les investisseurs attendent une hausse des taux directeurs (un élément qui serait défavorable à l’or à terme). Mais selon les analystes Matières premières de Commerzbank, il est peu probable “que la présidente de la Fed donne demain des indications claires quant à la prochaine hausse des taux directeurs”. Lundi, c’est au tour de la France, de l’Allemagne et de l’Italie de se rencontrer pour discuter sur le devenir économique de l’Europe post-Brexit.
Le cours termine cependant sur une note positive ce vendredi avant même que Janet Yellen ait prononcé son discours sur les perspectives économiques US.
Cours de l’or en euro :
Cours de l’or en dollar :
Pour Thomas Pereira, d’IG.com, le risque baissier pourrait se poursuivre.
Mais comme le précise l’article du Figaro qui résume bien les influences sur le cours de l’or, tant que les doutes persistent sur la politique monétaire américaine, l’or reste un placement prisé. “Traditionnelle valeur-refuge pour période de turbulences macroéconomiques, l’once d’or est aussi sensible à la perception qu’ont les investisseurs de l’évolution du dollar”.
Et l’absence d’indication claire de la FED en termes de politique monétaire ne joue pas en faveur du dollar. Les perspectives favorables de l’or se maintiennent dans ce contexte incertain.
Même analyse dans ce billet de lalibre.be : “On assiste pour l’instant à une explosion de la demande provenant essentiellement des investisseurs se portant acquéreurs d’ETF sur l’or” […] “Dans ce climat d’inquiétude, une baisse de la demande du métal précieux n’est pas envisagée pour le moment”.
Je vous invite à lire à ce sujet l’excellent article de Nicolas Perrin qui résume parfaitement quelques points du rapport annuel “In GOLD we TRUST” 2016 sur les fondamentaux de l’or, cet actif multifacette, “antifragile et robuste” à la fois.
© Chronique Agora
Si la valeur de l’or réside surtout dans la confiance qu’on lui accorde qui peut être très fluctuante et subjective, l’or s’avère particulièrement robuste en période de crise. Un cygne noir est un événement imprévisible mais qui peut avoir des conséquences redoutables au niveau mondial. Peu de personnes avaient par exemple parié sur la victoire du Brexit et la demande en or a explosé en Grande-Bretagne.
Donc oui, les événements négatifs profitent à l’or qui se “bonifie avec les épreuves ».
Même si son cours est manipulé et exposé au risque de bulle, il reste un actif extrêmement liquide en période de crise.
Le stock d’or mondial est connu, stable, défini et ne varie pas en fonction d’une politique monétaire accommodante. Dans ce sens, c’est un actif tangible robuste.
Banques centrales russe et chinoise leader des achats d’or
En dehors de la Russie et de la Chine, la tendance de la demande des banques centrales est atone pour ce premier trimestre 2016.
Toujours acheteuses nettes d’or, elles ont acheté environ 166 tonnes d’or et vendu 22 tonnes dans la première moitié de 2016, soit un achat net de 144 tonnes. La tendance est peu ou prou la même que l’an dernier à la même période (179 tonnes).
Les banques centrales de la Russie (+38.4t), de la Chine (+25.9t) et du Kazakhstan (+9.8t) ont augmenté leurs réserves d’or, allant à l’inverse de la tendance des autres banques.
Un Bitcoin réservé aux banques
Nous apprenons sur BFM Business que “4 grandes banques, dont Santander et Deutsche Bank, travaillent ensemble à la création d’une nouvelle monnaie électronique qui devrait rendre les transactions entre établissements financiers plus efficaces, plus rapides et plus sûres”.
Avec une limitation des intermédiaire, une monnaie électronique représente un gain de temps, une réduction des coûts d’infrastructure pour les banques, et des risques plus limités aussi.