Dans la revue du web, il est question des taux américains, et de leur impact sur le cours de l’or. Les chiffres du World Gold Council livrent quelques pistes à ce sujet, et je vous propose aussi de consulter la tribune de Jim Rickards parue cette semaine.
Cours de l’or : des facteurs plus modérés en fin de semaine
« Les principaux facteurs qui avaient joué contre l’or ces derniers jours se modèrent », estime L’Express.fr. Si en milieu de semaine, l’once était toujours pénalisée par les taux et le dollar, elle retrouve des couleurs en fin de semaine « tout en demeurant en retrait des sommets récents ». « la Réserve fédérale américaine a publié un communiqué à l’issue de son comité de politique monétaire (le FOMC), lequel n’a comme prévu pas changé la donne », détaille L’Espress.fr.
Le World Gold Council livre ses chiffres du premier trimestre
Cette semaine, le World Gold Council a publié son rapport sur la demande mondiale en or au premier trimestre 2018. Nous aurons l’occasion de revenir plus en détails sur ces chiffres très bientôt, mais plusieurs informations sont déjà intéressantes à relever. « Les indicateurs de la santé économique américaine divergent, et cela explique le manque de dynamisme du prix de l’or », cite ainsi LePoint.fr dans un article du 3 mai. La demande en or connaît en effet « son plus mauvais trimestre depuis 2008 », avec notamment une baisse de 7 % par rapport au premier trimestre 2017.
« Si les données sur l’économie des Etats-Unis laissent attendre un resserrement des taux de la Réserve fédérale américaine, la politique imprévisible du président Donald Trump laisse les investisseurs prudents », explique L’Express.fr dans un article du 3 mai. Comme je le disais plus haut, les taux et le dollar pénalisent toujours l’once. Et d’autres éléments sont également à prendre en compte selon le Conseil mondial de l’or : notamment une baisse importante de la demande en Inde en raison d’un décalage de la saison des mariages. « Offrir de la bijouterie en or est un cadeau traditionnel en Inde, et la saison des mariages à la fin de l’année explique également la nette baisse entre l’avant-dernier et le dernier trimestre », détaille L’Express. L’or reste toujours de plus en plus demandé dans le secteur des technologies : « la demande industrielle d’or (+4% à 82 tonnes) continue d’être dopée par la démocratisation de certaines technologies, notamment dans l’industrie des puces électroniques ».
Ces facteurs en faveur « d’une progression des cours de l’or »
Dans une tribune sur Labourseauquotidien.fr, l’économiste Jim Rickards se penche cette semaine sur « ces trois facteurs qui devraient soutenir la hausse de l’or ». Il y évoque d’ailleurs le frein persistant que constituent les taux d’intérêt réels, « en raison de la double dose de resserrement monétaire opérée par la Fed ». Pour l’économiste, « ces prochains mois, la Fed devra marquer une pause dans le relèvement de ses taux, probablement en septembre. Cette pause infléchira le dollar à la baisse et risque de provoquer davantage d’inflation. Le contexte d’un assouplissement de la politique de la Fed est idéal pour une envolée du cours de l’or. »
Son analyse complète est à lire pour mieux comprendre les enjeux actuels !
Sur L’or et l’argent, vous pouvez également lire ou relire l’interview de Jim Rickards au sujet de la remonétisation de l’or.
En Suisse, une mine d’or ouvre de nouveau… pour les touristes
La mine d’or de Sessa, en Suisse, est de nouveau ouverte… mais cette fois pour les touristes. La mine située à l’ouest de Lugano était fermée depuis 1954, après avoir fourni de grandes quantités de métal précieux. Le quotidien suisse LeTemps.ch revient sur les travaux d’aménagement qui ont été réalisés : « les visiteurs seront accueillis par des panneaux explicatifs qui leur permettront de découvrir l’histoire de la mine et de l’extraction de l’or au Tessin, ainsi qu’un panorama de l’offre touristique géologique sur tout le territoire cantonal ». Une collection personnelle de roches sera également exposée.
La monnaie locale en Belgique aussi
La monnaie locale en complément de l’euro, ce n’est pas qu’en France. D’autres associations et collectivités se lancent aussi dans des projets de soutien à l’économie locale. Cette semaine, c’est la monnaie citoyenne de Tournai, en Belgique, qui est mise en avant par un site d’actualités belge. « D’ici la fin de l’année 2018, la monnaie locale devrait doucement entrer en circulation dans le Tournaisis. Au prix de 1euro le yar, elle servira à défendre des valeurs de proximité, circuits courts, agriculture biologique et a pour but de donner un coup de boost aux commerçants locaux », détaille l’article. D’un pays à l’autre, les objectifs sont bien similaires !
La monnaie locale de Bayonne fait aussi l’objet de plusieurs échos sur les sites d’actualités cette semaine. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a en effet contesté en appel « une décision de la justice administrative qui avait rejeté sa demande de suspension d’une convention de la ville de Bayonne lui permettant d’effectuer des paiements en eusko, une monnaie locale basque ». Selon l’article de Boursorama.com, le préfet reproche à la convention « le paiement des dépenses publiques en euskos », la monnaie complémentaire associative créée en 2013.