La Grèce est loin d’être sortie de la crise… et le premier ministre Alexis Tsipras en a donné une nouvelle preuve en démissionnant hier. Dans la revue du web de la semaine, zoom sur les raisons de la démission du premier ministre grec, sur le plan d’aide de la Grèce après les récentes menaces de Grexit, et sur la Chine qui continue à œuvrer pour installer son yuan au niveau international.
La Grèce toujours dans la crise : Tsipras démissionne
On le disait déjà mi-juillet, la Grèce n’est pas sortie d’affaire. Et un mois après le référendum sur le plan d’aide à la Grèce qui a failli aboutir à la sortie du pays de la zone euro, c’est le premier ministre Alexis Tsipras qui a annoncé sa démission hier (jeudi soir).
Cette démission entraîne de nouvelles élections anticipées dans quelques semaines. « Alexis Tsipras a demandé aux électeurs de le « juger aussi bien sur ses succès que sur ses erreurs », relève LeMonde.fr dans un article du 21 août. Le premier ministre, tout en rappelant qu’il avait tout fait pour obtenir le meilleur accord possible avec les créanciers du pays, a demandé au peuple « de décider si l’accord est valable pour sortir un jour des plans de rigueur » et « de savoir qui peut mener les réformes nécessaires ». »
Les élections législatives anticipées devraient avoir lieu le 20 septembre prochain. En juillet, le premier ministre grec avait signé « pour un troisième plan d’aide, qualifié par certains de véritable « coup d’État » des créanciers », rappelle LePoint.fr ce jour. « Défendant habilement, après avoir signé le plan, qu’il n’avait « pas d’alternative », il s’est acquis une bonne partie de la population », estime le quotidien d’information.
« La Grèce, après avoir reçu une première tranche de ce qui lui a été accordé par ses créanciers, a été en mesure jeudi de rembourser en temps et heure et sans drame 3,4 milliards d’euros à la BCE », détaille le Huffingtonpost.fr le 20 août. Reste à voir quels seront les effets des nouvelles mesures d’austérité en Grèce dans les prochaines semaines : certaines sont déjà appliquées.
Un projet de mine d’or suspendu en Grèce
La Grèce a aussi fait parler d’elle cette semaine… sur le sujet des mines d’or. Le projet de la société canadienne Eldorado Gold a été suspendu provisoirement en Chalcidique. La raison invoquée : le non-respect de la réglementation environnementale. « L’investissement de Hellas Gold, qui dirige d’autres mines d’or en Chalcidique, a divisé les habitants de Skouries ces dernières années, surtout en 2013, et provoqué de nombreuses manifestations émaillées de graves incidents », rappelle Lefigaro.fr le 19 août.
Cité par Liberation.fr le 19 août, le Ministre de l’Environnement et de l’Energie Panos Skourletis a expliqué que « la société a violé les conditions techniques du projet, ce qui entraîne l’arrêt temporaire des travaux. »
Le yuan chinois : objectif monnaie de référence
La semaine dernière, la Chine dévaluait sa monnaie. Objectif à moyen terme : placer le yuan parmi les monnaies références mondiales. Et la dévaluation a notamment été saluée par le Fonds Monétaire international (FMI), même si l’intégration du yuan n’est pas pour tout de suite. « Le FMI a annoncé que la composition du droit de tirage spécial (DTS), composé du dollar, du yen, de l’euro et de la livre sterling, ne changera pas avant septembre 2016. Mais l’institution pourrait décider d’y inclure le yuan en novembre, après avoir salué sa dévaluation », relève LaTribune.fr le 20 août.
Le panier de devises actuelles comprend le dollar, l’euro, la livre sterling et le yen. « Le conseil d’administration du Fonds, qui représente les 188 Etats-membres, se réunira en novembre pour examiner entre autres cette éventuelle inclusion du yuan », rappelle LaTribune.fr.
En attendant, le yuan prend de la place… en Afrique. L’Angola a adopté au début du mois d’août le yuan comme deuxième monnaie officielle du pays. C’est déjà le cas de l’Afrique du Sud depuis avril dernier. « La banque centrale du Zimbabwe a fait de même dès mars 2014. Le Ghana, le Nigeria ou l’île Maurice l’utilisent également comme devise de réserve et de règlement. Peu à peu, le yuan s’étend sur le continent africain », relève LePoint.fr Afrique dans un article du 14 août.
Les réserves d’or de la Chine en hausse
En fin de semaine dernière, la Banque centrale chinoise a rendu publics quelques nouveaux chiffres concernant son or. Les réserves du pays auraient ainsi augmenté de 19 tonnes en juillet, « soit une progression de 1,6 % par rapport au mois précédent » détaille LeFigaro.fr dans un article du 15 août.
« L’Etat chinois possédait en juillet 1.677,30 tonnes d’or contre 1.658 tonnes en juin, a précisé l’agence de presse officielle Xinhua, citant la Banque centrale », relève encore le site d’informations. La Banque centrale chinoise semble donc bien décidée à rester désormais transparente quant aux réserves en métal précieux du pays.