Quel capital confiance pour la monnaie ? C’est sans doute la question qui peut se poser cette semaine dans la revue du web. Une vingtaine d’initiatives locales mettent en avant les monnaies solidaires en France, et sont autant de preuves d’une volonté d’une monnaie « qui défend l’économie ». En Espagne par contre, les Espagnols mécontents des mesures de rigueur écrivent leurs plaintes sur une monnaie papier, témoin involontaire d’une crise de confiance. Tour du web, pour mieux comprendre les sujets du moment.
Monnaie locale : une semaine pour la mettre en avant
Beaucoup d’échos cette semaine, dans les journaux et sur internet, sur les monnaies locales. Et pour cause : jusqu’à lundi, c’est la Semaine de la finance solidaire, relayée par de nombreuses associations en France. Le sujet des monnaies locales et solidaires – il en existe une vingtaine en France – est donc particulièrement à l’ordre du jour.
« Et si la sortie de crise passait par la finance locale ? », se demande d’ailleurs La Nouvelle République, dans un article du 3 novembre.
Des projets d’utilité sociale et écologique, la monnaie au service de l’humain, des initiatives locales… les arguments des acteurs des différents projets sont nombreux pour défendre les monnaies locales. Dans un article du 7 novembre, RMC.fr parle d’ailleurs de monnaies susceptibles de « défendre l’économie ».
Mais ce qui est sûr, c’est que toutes ces initiatives montrent les limites de l’euro, et de la confiance que peuvent lui porter les Français et les Européens !
En Espagne, cette monnaie qui devient du papier… et un support pour écrire son mécontentement
La preuve en Espagne, d’ailleurs. La monnaie d’un pays, c’est aussi le signe de la confiance de ses habitants… et le mouvement lancé par des Espagnols déçus de la politique de leur gouvernement montre l’ampleur de la crise. Exaspérés par les mesures de rigueur qui leur sont imposées, » c’est sur les billets de banque qu’ils le font savoir, en interpellant dirigeants et banquiers « , détaille un article de la Tribune de Genève du 5 novembre.
Supports des récriminations, des plaintes et parfois même des insultes, les billets de 5 ou de 10 € qui circulent en Espagne servent ainsi d’exutoire, même s’ils peuvent toujours être utilisés comme moyen de paiement, note quand même Euronews dans un article du 4 novembre.
Ce mouvement populaire montre néanmoins tout à fait les limites de la monnaie papier. Qui, cette fois, semble plutôt tenir son rôle de papier plutôt que d’apporter de la confiance… Ce n’est pas sur un Napoléon 20 F, valeur sûre, qu’on prendrait le risque de s’adresser à un gouvernement !
La Chine prend du poids sur le marché de l’or
Et ça ne s’arrête pas ! Plutôt que l’Espagne où les mécontents écrivent sur les billets, la Chine cherche des lingots d’or pour asseoir sa monnaie. Selon un article de Challenges.fr du 8 novembre, l’Empire du Milieu devrait avoir acheté autant d’or en deux ans » que le stock de la Banque de France « . L’objectif pour la Chine est de prendre encore plus de poids sur le marché de l’or, pour dépasser les Etats-Unis… et permettre à sa monnaie de rivaliser avec le dollar.
On comme on en parlait déjà il y a quelques mois sur l’Or et l’Argent.info, dans un dossier sur le vrai poids de la Chine sur le marché de l’or.
Selon l’article de Challenges.fr, « en deux ans et demi, le pays a acheté 2.500 tonnes d’or, c’est-à-dire l’équivalent de la totalité du stock d’or de la France (2 435 tonnes) « . D’ici 2017, s’il garde le même rythme, le pays devrait posséder les premières réserves au monde.
Dans un article paru le 8 novembre également sur Jolpress.com, l’économiste Jean-Paul Pollin répond à des questions sur l’avenir du Yuan, et la volonté de la Chine d’en faire une monnaie d’échange international.
L’or, valeur refuge !
Bonne nouvelle pour les collectionneurs, la Poste autorise de nouveau l’envoi de pièces, sous certaines conditions. L’envoi postal de pièces avait été interdit depuis mai 2013. Si l’interdiction concerne toujours la monnaie (pièces et billets) qui a cours légal, les pièces de collection peuvent à nouveau être envoyées, comme le note le site LeParticulier.fr dans un article du 4 novembre.
Le 8 novembre, Jean-François Faure, le président d’AuCoffre.com, s’est egalement exprimé au sujet de la hausse sur la taxation de l’or dans l’émission Intégral Placements, sur BFM Business. Une vidéo à découvrir ci-dessous, où Jean-François s’exprime au sujet des conséquences de cette hausse pour les particuliers.
