Nous évoquions à juste titre la semaine dernière la possibilité d’une bulle boursière. Voilà, nous y sommes. Ce qui se passe sur le marché obligataire n’est pas de bon augure (la forte demande en or physique le confirme) mais c’est plutôt intéressant pour le marché de l’or, qui tôt ou tard retrouvera son rôle de contrepoids aux monnaies papier fortement affaiblies.
Devons-nous avoir peur du « Big one » ?
C’est la question que soulève Charles Sannat dans son édito du 24/05/13. « Dans la nuit, l’indice phare de la bourse japonaise le Nikkei a terminé en baisse de 7,32 % ce qui s’appelle un krach ». Dans un article daté d’hier, le journal Le Monde explique que l’indice Nikkei a dévissé « en premier après l’annonce du ralentissement chinois », suivi de près par le Cac 40, qui peut dire au revoir (adieu ?) à ses 4000 points de référence pour un bon moment, observait hier boursier.com.
Il s’avère que le Japon s’est lancé depuis un bon moment dans une véritable course à la dévaluation du yen, trop fort, afin de faciliter ses exportations.
Le yen n’est plus ou ne veut plus être une valeur refuge. C’est ce qu’explique cet article de l’AGEFI (quotidien de l’agence économique et financière à Genève). Mais attention, mettait en garde Levi-Sergio Mutemba mardi dernier, avant le krach de l’indice Nikkei, la dépréciation d’une monnaie, à des fins compétitives, à des limites !
Le franc suisse justement qui n’a pas d’autre choix que de suivre cette politique de l’affaiblissement monétaire, indique cet article de boursorama.com, le 22/05 dernier.
Que se passe-t-il donc sur le marché des changes ?
Eh bien, c’est « L’incertitude (…) quant à l’avenir des QE, les rachats d’actifs en masse de la Fed (85 milliards de dollars par mois actuellement) », avance le Figaro.bourse ce jeudi 23/05. Cette incertitude ne fait que traduire un krach obligataire : on doute de la capacité des états à se financer de l’ensemble des placements qui sont en grande majorité investis en obligations d’Etat.
Où va nous mener la dépréciation monétaire et ce krach obligataire ?
A l’inflation, puis à « la fuite massive devant la monnaie », écrit Bruno Berthez dans cette tribune de l’AGEFI datée de ce vendredi 24 mai. « L’achat d’or depuis la crise est fondamentalement un arbitrage or contre dollar », poursuit-il. Dans le schéma que nous suivons actuellement, il y a donc fort à craindre un effondrement monétaire suivi d’un refuge généralisé dans le métal, même si ce n’est pas pour tout de suite. L’or va donc pleinement (et à nouveau) jouer son rôle de valeur refuge ultime et ce phénomène risque de s’amplifier.
Toujours une forte demande en or physique
En Inde, sans surprise, la chute des cours de l’or provoque une frénésie d’achat, titrent lesechos.fr mardi dernier.
AuCOFFRE.com parle bien de ruée vers l’or sur sicavoline.fr, avec une demande en or physique sans précédent. AuCOFFRE.com qui ressort premier du des sites d’achat d’or et d’argent physique d’après le classement établi par independancefinanciere.fr.