Cette semaine, nous proposons un focus sur un article de mining.com qui analyse le rôle de la demande en or des banques centrales (émergentes) sur le cours de l’or. Nous reviendrons ensuite sur l’or papier qui ne fait plus recette et les bijoux en or délaissés par les Français. Normal, le salut de l’épargne et du pouvoir d’achat réside dans l’or physique, et pas n’importe lequel : les pièces bien sûr !
Les banques centrales vont faire monter le prix de l’or
Au cours du premier trimestre de l’année, le World Gold Council estime que 120 tonnes d’or ont été ajoutées aux réserves mondiales des banques centrales. La demande d’or globale des banques centrales a augmenté d’environ 2% en 2010, 14% en 2013 et 14% aussi en 2014.
Selon une note de recherche de l’analyste Simona Gambarini (pour Capital Economics), cette tendance devrait se renforcer, les banques centrales des marchés émergents cherchant à réduire leur exposition au dollar et comme il y a encore trop peu d’alternatives crédibles à l’or…
Les banques centrales des marchés émergents devraient rester acheteurs nets d’or pour continuer d’être plus en phase avec les pays développés.
Bien que la banque centrale de Russie ait été l’acheteur le plus actif récemment (30 tonnes en mars et 8,3 tonnes en avril), des rumeurs d’achats massifs de la Banque populaire de Chine sont vives.
Les réserves d’or de la Chine sont officiellement de 1 054 tonnes, mais un certain nombre de collectivités n’ont pas mis à jour leurs données depuis 2009.
Source Mining.com, 09/06/2015
Il est sûr qu’actuellement, aucune tendance franche n’émerge du cours de l’or qui manque cruellement du soutien de l’Inde et de la Chine. Mais les « ogres » de l’or ne devraient pas en rester là et marquent très probablement une pause avant de repartir à la conquête du métal jaune.
L’or ne fait plus recette chez les investisseurs
Les investisseurs boudent l’or, ce n’est pas nouveau, cela dure depuis 2013. Pour le moment ils semblent ne plus attendre de mouvement haussier du côté de l’or. Comme l’indique cet article sur lesechos.fr du 09 juin, l’or a fait recette. Muryel Jacque aussi précise que l’Inde et la Chine se font attendre, précisant que « Les encours des fonds indiciels adossés au métal sont au plus bas depuis six ans ». Est-ce une mauvaise nouvelle ? Cette baisse du cours de l’or papier ne décourage pas pour autant les épargnants qui privilégient l’or physique, comme l’explique Jean-François Faure dans cette l’interview qu’il a accordée à labourseetlavie.com le 07 juin dernier. Les épargnants ne cherchent plus tant à « faire recette » qu’à protéger leur patrimoine.
Bijoux, coiffeurs, ciné… Ce que les Français ont sacrifié avec la crise
Depuis la crise de 2008, les Français ont dû se serrer la ceinture, à commencer par le cinéma, le coiffeur… et les bijoux en or, selon une enquête de l’INSEE relayée par BFMBusiness ce vendredi 12 juin. « Les bijoux (-6,8%) ont été particulièrement affectés à cause de la hausse des cours de l’or » précise l’article.
Ce n’est pas une mauvaise chose de délaisser l’achat de bijoux en or, que certains jugeront frivole, mais qui sont surtout un mauvais placement, avec une TVA à l’achat et une décote de moitié à la revente. Sans parler du risque de vols à l’arraché.
Ce qui est plutôt dommage en revanche, c’est de ne pas avoir profité d’une période où le cours de l’or était encore abordable : l’once d’or oscillait autour de 700€ le 19 octobre 2009 (environ 1050€ en ce moment) et 1062$ (environ 1200$ actuellement).
Entre temps, le cours de l’once atteint des sommets. Il est encore temps de profiter de la phase de consolidation de l’or avant la prochaine secousse sismique de la crise qui a débuté en 2008 !