Cette semaine, l’or est pris en étau entre une multitude de facteurs qui ont maintenu son cours en équilibre. Mais en cette fin de semaine, l’aversion du risque devient plus forte et le cours de l’or remonte déjà. Étonnant qu’il ne l’ait pas fait plus tôt… On analyse à travers tout un faisceau d’événements l’insensibilité apparente à l’or, qui revient sur le devant de la scène par la force des choses…
Les facteurs de hausse du cours de l’or nombreux
On le sait ! Ce sont presque toujours des raisons dramatiques qui poussent les investisseurs, les épargnants et les banques centrales à se réfugier dans l’or. Et cette semaine, la coupe est pleine :
« Les inquiétudes concernant la croissance mondiale restent fondamentalement les mêmes, qu’il s’agisse des conséquences du conflit entre Israël et le Hamas, des tensions croissantes en Ukraine, du retour de l’Italie en récession ou du recul net des commandes industrielles en Allemagne » en juin, relaie le site lesaffaires.com le 06 août.
L’embargo russe sur les produits alimentaires d’origine européenne et américaine est un sacré coup dur pour l’économie mondiale, une menace réelle.
« Les investisseurs sont en particulier nerveux face à la concentration de troupes russes à la frontière avec l’Ukraine, éventuel prélude à une invasion, et aux sanctions économiques adoptées par Moscou en riposte aux mesures décidées par les pays occidentaux à l’encontre du Kremlin », commente les affaires.com.
Les tensions géopolitiques de part et d’autre du monde sont au centre de l’attention des marchés boursiers, nerveux comme une jeune mariée.
L’or dans les starting-blocks
L’or, qui jusque-là paraissait « peu sensible » aux tensions géopolitiques, s’est maintenu dans une espèce d’indécision toute la semaine.
Le 06 août, boursorama.com titrait « Malgré la montée des risques en Ukraine, le cours du métal jaune peine à retrouver des couleurs ».
La « nette amélioration de la conjoncture outre-Atlantique », la forte demande en dollars, semblaient prendre le dessus sur l’aversion du risque.
« Le chandelier d’hier confirme qu’un combat intense fait rage entre les vendeurs et les acheteurs. L’augmentation de la demande de dollar U.S. place une forte pression sur le cours de l’or, mais la faiblesse récente des bourses principales et les tensions géopolitiques limitent la chute. », indiquait le même jour le site dailyforex.com.
La géopolitique et les banques centrales donneront le « la » sur le marché
Mais l’aversion du risque est devenue plus forte en fin de semaine, profitant à l’or. « Les tensions dans la bande de Gaza et, plus encore, celles entre la Russie et l’Occident ont fait s’envoler l’aversion au risque et, par effet boule de neige, s’envoler les cours de l’or. Le métal précieux se négociait à 1.306,50 dollars l’once lors du second fixing à Londres, mercredi après-midi, en hausse de 18 dollars par rapport au pointage matinal. La menace est prise très au sérieux », peut-on lire sur lesechos.fr, dans cet excellent article du 07 août. To be continued…
«Subprime»: Bank of America prête à payer une amende record de 16 à 17 milliards de dollars
Une goutte d’or dans un océan de ruines… Si la somme paraît faramineuse pour le commun des mortels, l’amende record que devrait payer BoA n’est rien par rapport aux pertes économiques pharaoniques provoquées les subprimes. C’est néanmoins « l’amende la plus élevée jamais infligée à une banque aux Etats-Unis », apprend-on dans l’édition du 07 août de 20minutes.
Soupçons de manipulation des cours : après l’or et l’argent, le platine !
L’info émane de leblogfinance.com, le 02 août dernier. « La London Platinum and Palladium Fixing Company (LPPFC) vient d’annoncer cette semaine que le processus de fixation des prix de référence pour le platine et le palladium à Londres allait être quelque peu réformé », relaie Elisabeth Studer.
Le 06 août dernier avait lieu la clôture des candidatures pour l’appel d’offre d’un nouvel administrateur indépendant en charge de la gestion du fixing du platine et du palladium.
Ca sent la trouille au pays du fixing des métaux précieux !