En faisant cette veille hebdomadaire sur le web, j’ai vraiment eu l’impression que le monde était constitué de cases qui ne communiquent plus du tout. Les gilets jaunes sont en colère, le patron déifié de Renault Nissan est en prison, les GAFA plongent en bourse, tout comme le pétrole. Et l’or dans tout ça ?
L’or poursuit son rebond entamé à la fin du mois de septembre. Cette semaine, le cours est plutôt stable. La résistance de 1230 $ l’once a été testée avec finalement un petit retour autour des 1220$. Une nouvelle fois, les investisseurs semblent attendre l’incident géopolitique ou économique pour se positionner sur la valeur refuge. Les nuages semblent se présenter de plus en plus nombreux au dessus de cette économie « à la boucle d’or ».
Un petit rappel, la semaine prochaine, le 1er décembre, se déroule à Paris notre rencontre annuelle. Il reste encore quelques place pour entendre nos intervenants dont Pierre Conesa, spécialiste de l’intelligence économique ou Dany Lang, économiste, que j’avais interviewé ici. Inscrivez-vous vite.
Gilets jaunes : la mauvaise colère des oubliés
Cet automne est bien morose. Dans le pays, les gilets jaunes expriment un ras le bol pour des raisons multiples en bloquant ceux qui sont sans doute les plus proches d’eux, les ouvriers et les employés, les petits commerçants et les artisans. C’est l’expression de l’impression pour cette population « péri-urbaine » (il faut bien que les technocrates arrivent à la classer) qu’elle est totalement oubliée, qu’elle est le dindon de la farce. On n’a plus de moyens de se faire entendre donc on choisit le plus mauvais ? Celui qui divise la population et qui met en danger l’économie des territoires sur lesquels on vit ?
Carlos Ghosn accusé de fraude fiscale par les Japonais
Le patron de l’alliance Renault, Nissan et Mistubishi, quasi déifié au Japon est donc en garde à vue pour soupçons de fraude fiscale. Il a été interpellé dès l’atterrissage de son jet privé au pays du soleil levant. Direction, la case prison pour une garde à vue de 23 jours ! Les Japonais reprochent au « grand patron » d’avoir soustrait au fisc japonais plusieurs dizaines de millions d’euros de rémunération pendant plusieurs années.
Cette histoire ressemble à un roman avec des trahisons, des enquêtes secrètes, des mensonges. L’actuel patron de Nissan, Saikawa dont Ghosn était jusque là le mentor est celui qui a fait tomber le Franco-brésilien. Les férus d’histoire de l’Empire japonais penseront bien sûr à Akechi, le général samouraï qui, au 16ème siècle, va trahir son souverain Oda en lançant ses hommes contre lui. Oda se suicidera. On n’en n’est pas là.
Côté français on est dans l’attente. La presse française, peu habituée à « flinguer » les grands patrons (à part Jean-Marie Messier peut-être ), est accusée par la presse japonaise de soutenir un fraudeur fiscal. Le marché, lui n’aime pas et l’action Renault a dévissé.
Les actions des GAFA en difficulté
De nombreux observateurs estiment que la prochaine crise viendra d’une forte correction des marchés américains. Avec notamment un risque élevé sur les GAFA (les géants du numérique). Ils représentent aujourd’hui une part importante des indices. Autant dire que si Amazon, Facebook, Google, Apple dévissent, c’est toute la bourse qui est emportée. Pour l’instant, c’est Apple et Facebook qui trinquent mais plus 1 000 milliards de dollars sont partis en fumée depuis cet été peut-on lire dans Le Monde.
10 ans du Bitcoin: la grande lessive !
On célèbre les 10 ans de la création de cette monnaie numérique mais aussi quasiment les 1 an de son plus haut ! Le 17 décembre 2017 en effet, le bitcoin atteignait 16 000 euros ! Il est aujourd’hui retombé à moins de 4 000 euros. Une valeur divisée par 4 ! Devant la multitude de papiers et chroniques plus ou moins bien informées sur le sujet, je vous propose cette revue de presse de Maddyness, une publication spécialisée dans les mondes numériques.
Pendant ce temps-là, un « wallet » (porte-monnaie en langage bitcoin) s’associe avec un logiciel de caisse pour permettre aux buralistes de vendre des Bitcoins, enfin des centimes ou des millimes de Bitcoin. Là aussi je vous invite à lire cet article de NextInpact, publication spécialisée qui a le mérite de bien prendre en compte la problématique. Tant que le paiement en bitcoin ne sera pas facile et usuel, on ne voit pas très bien l’intérêt de cette opération. On dira, que pour les bureaux de tabac, c’est la suite logique du positionnement sur les comptes Nickel. A suivre.
14 banques fragiles en cas de crise
La Banque Centrale Européenne a procédé en novembre à de nouveaux Stress Test des banques en cas de crise. Une manière de célébrer les 10 ans de la crise des subprimes et de liquidités pour l’institution européenne. Ces résultats sont publics.
Dans Alternatives Economiques ont trouve notamment cette alerte du Vice Président de la BCE : 12 banques se trouvent dans une zone de vulnérabilité en cas de crise importante (plus 2 britanniques). On trouve dans cette liste : la BNP, Société Générale, la Deutch Bank et Barclays. En cas de crise, leur capital ne serait pas assez important pour absorber le choc.