La tendance de la semaine, c’est la reprise du cours de l’once d’or (plus franche en euro qu’en dollar). Plusieurs raisons à cela : la demande chinoise, l’inflation et les élections américaines, thèmes que je vais développer dans cette revue du web.
Cours de l’or : reprise à la hausse
Cette semaine, le cours de l’or a brisé le seuil de résistance de 1250 $ (correspondant à la moyenne mobile de 200 jours) à la hausse, et en euro la barre des 1150. C’est une bonne nouvelle pour les investisseurs à court terme.
Le site Investing.com explique cette reprise à cause des chiffres décevants de l’inflation américaine. Pour les investisseurs, ces données négatives vont forcément peser sur la politique monétaire et donc sur le dollar, d’où le repli vers la valeur refuge. “L’or est sensible aux mouvements des taux américains, qui incitent à la détention d’actifs n’offrant pas de rendements tels que les lingots” (qui jouent le rôle d’arbitre), explique le site, avec une hausse des prix de l’or à la clé. Pour ceux qui jouent l’or comme au casino, ne manquez pas le prochain rendez-vous de la FED le 2 novembre. La banque centrale américaine annoncera si elle décide de lever ses taux (ou pas), et cela aura une incidence sur le cours de l’or.
Mais la hausse qu’a connue l’once d’or cette semaine à court terme s’inscrit dans une tendance haussière plus générale qui dure depuis 2004.
Pour Capital, il est encore temps de miser sur l’or. Les baisses de prix passagères dans cette phase globalement haussière sur le long terme sont des opportunités à saisir, comme je l’expliquais dans cet article. Avec l’effet post-Brexit et la menace de faillites bancaires en Allemagne et en Italie, l’épargne européenne n’est pas à l’abri.
Pour lecho.be, “L’or attire à nouveau“, évoquant les fonds de mines d’or après “11 années de galère”. Vous connaissez mon point de vue sur les minières et leur dépendance aux prix du pétrole, la volatilité de leur cours et leur exposition au risque… S’il y a un retour de l’or à plaider, c’est plutôt en faveur des pièces d’or d’investissement, seules valeurs refuges.
La Chine achète 5 tonnes d’or
Selon le site Platts.com, en septembre et pour le 3e mois consécutif, la Chine a augmenté ses réserves d’or de 5 tonnes. Le pays dont la monnaie vient de rejoindre le club des grandes devises internationales, a pour ambition de détenir le plus grand stock d’or au monde. Le total de ses avoir en or s’élève actuellement à 1 838 tonnes, ce qui en fait le 6e plus grand détenteur d’or au monde, derrière les Etats-Unis (8 133 tonnes), l’Allemagne, le FMI, l’Italie et la France.
La Chine qui a commencé à déclarer officiellement le montant de ses réserves d’or en 2015 a acquis 180 tonnes depuis. Grande amatrice d’or aussi, la banque centrale russe en a quant à elle ajouté 20 tonnes à ses réserves en septembre.
L’économie chinoise ayant progressé de 6,7% au troisième trimestre, la Chine devrait donc continuer d’augmenter ses réserves (au moins) jusqu’à la fin de l’année.
L’once à 20 000$ ?
Selon le site King World News, si le prix de l’or était ajusté à la base monétaire réelle mondiale, il devrait atteindre 20 000$. “Le cours devrait augmenter de 14,1 fois, en partant du principe que la base monétaire ne change pas, pour qu’il atteigne le ratio de 4,8, cela signifie que l’or devrait donc atteindre près de 20.000 dollars l’once”, relaie businessbourse.com. Un cours de l’or aussi élevé pourrait déclencher une guerre mondiale à coup sûr…
Trump ou Clinton : victoire de l’or dans les deux cas
Que ce soit le candidat démocrate ou républicain qui sera élu président, c’est l’or qui ressortira gagnant dans les deux cas. C’est ce qu’annonce en substance le site Kitco.com, et c’est exactement ce que je disais dans cet article consacré aux élections présidentielles US.
Même si on peut s’attendre à un plus grand choc économique si Trump l’emportait (ce qui serait positif pour l’or), “les taux d’intérêt réels seront toujours en territoire négatif et ce sera bon pour l’or”, explique George Milling-Stanley de State Street Global Advisors dans l’article.