Au programme de la revue du web de l’or cette semaine : avec la remontée tant attendue des taux US, le cours de l’or continue sa prévisible descente. On revient aussi sur le braquage du fourgon transportant de l’or près de Lyon, sur l’importation massive d’or en Grande-Bretagne après le Brexit et sur la demande industrielle en argent métal.
Cours de l’or : baisse prévisible qui se poursuit à court terme
Il ne vous a sans doute pas échappé que les marchés étaient actuellement en pleine euphorie. Cet article de Gold Eagle résume très bien les facteurs qui concourent à la baisse continue du cours de l’or. Je vais essayer de vous en résumer quelques extraits.
On sait à quel point l’annonce de la FED sur la hausse des taux d’intérêt était attendue par les marchés et à quel point celle-ci peut influencer celui de l’or, même si la corrélation n’est pas toujours au rendez-vous. Même si la bourse a fait montre d’une certaine résilience en première instance, elle a tôt fait de rebondir jeudi matin, alors que le prix de l’or continuait de chuter, mécaniquement.
Darren Capriotti, analyste du marché de l’or et auteur de l’article, demande jusqu’à quel niveau le prix de l’or peut baisser. A court terme, on peut encore s’attendre à une pression sur le cours de l’or, les investisseurs plaçant leur argent ailleurs. L’or, traditionnelle place forte de l’épargne, est actuellement délaissé au profit de placements plus rentables, classique. “L’optimisme dans les obligations, couplé avec un dollar fort peut en effet signifier quelques jours difficiles pour l’or”. O ne se dirige donc pas vers une demande accrue pour l’or comme couverture d’épargne dans l’avenir immédiat.
Mais pour les sages prévisionnistes qui envisagent d’acheter de l’or, la plupart des experts s’accordent globalement à dire que les prix de l’or devraient rester stables en 2017, eux ! Ce qui ne sera pas forcément le cas des actions. Et si l’or devait prendre “sa revanche” comme il l’a fait en 2011, il pourrait de nouveaux atteindre de très hauts sommets.
Darren Capriotti recommande de suivre tous les indicateurs économiques et notamment les tendances du dollar, car ce qui est valable pour le billet vert aujourd’hui l’est pour l’or demain !
En attendant, et pour palier aux mouvements des autres placements, l’achat d’or régulier est une sécurité. Et comme le rappelle Nicolas Perrin, il est plus gagnant d’acheter de l’or régulièrement que ponctuellement en profitant des creux.
Braquage d’un fourgon : où l’or est-il en sécurité ?
Certainement pas sur les routes, quand il transite d’un point A à un point B ! 70 kg de poudre d’or, d’une valeur de 2,5 millions d’euros, ont été volés lors du braquage qui a eu lieu lundi dernier sur l’autoroute A6 près de Lyon. Ce braquage d’un fourgon de la société de transport de fonds Loomis rappelle la vulnérabilité de l’or lorsqu’il circule. Que peuvent faire les convoyeurs contre des fusils d’assaut ? L’Express rappelle que ce fait divers n’est pas un cas isolé. Plusieurs braquages de ce type ont déjà eu lieu entre 2009 et 2015.
Cela nous conforte dans le choix de la garde en coffre externalisé, en Port franc, d’où l’or ne bouge pas.
186 tonnes d’or disparaissent mystérieusement…
Sur son blog, Avery B. Goodman reprend une info pour le moins étonnante publiée par The Times. Le Bureau National des statistiques a reconnu avoir mal calculé les importations britanniques avec un “oubli” de … 6 milliards de livres sterling ! Ce trou correspond aux importations massives d’or (186 tonnes de lingots d’or) en 2016 après l’effet Brexit.
Les incertitudes liées au contexte ont en effet généré une augmentation massive de la demande en or dans un très court laps de temps (dépassant largement l’offre au passage). Quand on voit qu’un minuscule pays traditionnellement “or-phobique” comme la Grande-Bretagne est capable d’acheter 186 tonnes en 3 mois seulement, que se passerait-il à l’échelle européenne en cas de fin de l’euro ? Je vous laisse imaginer…
La demande en argent augmente avec le photovoltaïque !
Le Silver Institute vient de publier un communiqué annonçant une demande de 600 millions d’onces d’argent dans le photovoltaïque et l’oxyde d’éthylène (un précurseur important dans la production de matières plastiques et de produits chimiques). Cela représente une demande annuelle moyenne de 120 millions d’onces jusqu’en 2020.
Ces deux utilisations industrielles (et courantes) de l’argent représentent à elles seules une augmentation de 32% par rapport à 2015. De quoi booster les prix de l’argent dans les 4 prochaines années !