Pendant toute la semaine, les acteurs économiques ont été en attente, comme en apnée. Discours de Trump, sommet européen puis déclaration du patron de la FED, à la Bourse on ne sait plus où donner de la tête. Je leur proposerais bien de se tourner vers l’or et surtout de s’inscrire dans un temps long mais je ne suis pas certain qu’ils m’écoutent.
Le cours de l’or est resté stable ou quasiment pendant que la bourse américaine et notamment les valeurs technologiques perdaient encore quelques points. Mais il est resté quasiment stable aussi quand, après une déclaration de Jérôme Powel, président de la FED où il annonçait que les taux directeurs étaient quasiment « au taux neutre ». Wall Street dans toute sa sagesse légendaire est repartie à la hausse, brusquement.
Taux directeurs juste en dessous du taux neutre
Cette déclaration de « Jay », Jerome Powell, Président de la Réserve Fédérale américaine était attendue pour plusieurs raisons. On voulait tout d’abord voir si ce nouveau président allait résister à la pression de Trump. Il reproche à l’institution de trop augmenter ses taux et donc de freiner l’économie américaine comme le précise la Tribune de Genève. Les investisseurs attendaient aussi une information sur ce « taux neutre » évoqué plusieurs fois par « Jay », taux qui ne freine, ni n’accélère l’économie. On a aujourd’hui l’information. Avec 2,25% on est juste en dessous. Devant le Club Economique de New-York, le boss de la FED a quand même glissé quelques informations sur l’économie américaine en croissance de 3,5% encore, ce qui est moins que l’an dernier (4,2%). Il a aussi prévenu que son institution regardait le plus d’indicateurs possibles pour orienter sa politique monétaire. La bourse a donc salué cette intervention comme le précise la publication canadienne La Presse et le dollar est parti à la baisse.
Et si on parlait « temps long ».
Je sais, c’est ma marotte, le temps long. D’ailleurs demain 1er décembre, pour ceux qui ont réservé à temps leur place, nous allons, pour la journée annuelle Aucoffre.com nous positionner dans cet espace temps. Nos intervenants économistes, géo stratèges, journalistes spécialisés vont nous parler du monde qui change, qui évolue sur un temps long. Comme si on arrêtait enfin de penser « météo » pour parler climat.
Alors je suis tombé sur cette publication canadienne qui opère une veille importante sur les problématiques d’investissement. Cette semaine « Stockhouse.com » (c’est le nom de cette publication) a analysé toutes les publications du World Gold Council sur la Chine et l’or !
Devant le risque grandissant face à la dette du pays (250% du PIB) mais aussi le ralentissement de la croissance, les investisseurs chinois se tournent vers l’or pour diversifier leurs placement. La place du métal jaune pourrait atteindre 6 % des portefeuilles ! Les analystes canadiens notent aussi au détour d’un paragraphe (qui ne concerne pas que la Chine) que l’or n’a finalement pas tellement réagit aux turbulences boursières récentes mais qu’il a retrouvé son rôle de refuge quand les risques sont devenus plus systémiques et à l’échelle mondiale. Temps long et risque global.
Les assureurs chinois intègrent l’or dans leurs placements.
C’est d’ailleurs aussi la réflexion des assureurs chinois. Deyun Cao, vice-président exécutif et secrétaire général de l’Insurance Asset Management Association of China (IAMAC) a fait une déclaration dans laquelle il intègre l’or comme valeur intéressante pour des rendements stables à long terme :
les assureurs sont désireux d’investir dans de nouveaux actifs, car ils recherchent des sources de financement à grande échelle et à long terme, des rendements stables à long terme et des risques financiers systématiques moindres. L’or pourrait apporter une contribution utile dans ce contexte
Et pour aller dans son sens, on lui recommandera la lecture du long article de Captial.fr qui cite l’économiste et écrivain Georges Nurdin, pour lui, « la crise de 2019 ridiculisera toutes les autres« .