A 1280 $ l’once, l’or a encore pulvérisé un nouveau record vendredi 17 septembre, profitant du spectre de la crise systémique globale qui plane sur le monde. Avec l’aggravation d’éléments délétères, aux Etats-Unis comme en Europe, on n’a pas fini de vous servir des articles sur de nouveaux records du cours de l’or…
Le CAC40 peine à atteindre les 4000 points…
En dix ans, l’indice phare de la Bourse de Paris a baissé de moitié, passant de 6944,77 points en séance le 4 septembre 2009 à environ 3700 points ces jours derniers. Pas de fausse nostalgie, le CAC40 à son plus haut niveau était artificiellement boosté par la bulle Internet.
Depuis que celle-ci a explosé, le CAC 40 traverse une crise, aggravée par la crise des subprimes, la faillite de Lehman Brothers et creusée par la dette souveraine des pays développés (dont on parle moins mais qui est toujours là).
Que dire des brèves hausses du marché des actions ?
La brève reprise des marchés vendredi dernier (17 septembre) n’est qu’illusoire. Malgré une hausse de 1,3%, le CAC 40 peine à atteindre les 4000 points depuis le début de la crise. Depuis un bref sursaut dynamique le 1er juin 2007 où il était à 6618 points, le CAC a perdu près de la moitié de sa valeur.
Les soubresauts haussiers des marchés boursiers comme ceux observés vendredi dernier sont éphémères. Les investisseurs profitent des moindres signes d’optimisme pour prendre des risques, mais des risques bien calculés. Le retour d’appétence pour le risque est illusoire, car les acteurs des marchés savent que si reprise il y a, celle-ci reste très fragile.
La colère gronde outre Atlantique
Sur le plan international ce n’est guère mieux. Le Global Europe Anticipation Bulletin ne prévoit guère d’amélioration chez nos cousins d’Amérique. Au contraire, il envisage même un printemps plus qu’austère en 2011.
Les plans de relance aux banques ont été engloutis sans effet durable. On n’ose même plus parler de relance ou faire croire à un semblant de reprise économique et de retour de l’emploi. Et ce ne sont pas les taux d’intérêt avoisinant zéro qui vont arranger les choses.
L’or bat le dollar quand il est encore faible
Une des crises les plus graves que le monde connaît aujourd’hui est celle des monnaies. Soutenues par du vent (en fait par la confiance qu’un état leur accorde), les devises s’envolent au vent.
En raison de la dette souveraine qui ébranle chaque pays de l’Union Européenne, la monnaie unique a bien du mal à asseoir sa position. Le dollar aussi – et surtout – est dans le collimateur. Malgré le maintien d’une politique de liquidités facile, de taux zéro et d’assouplissement monétaire, la FED n’arrive pas à rassurer et le spectre d’une déflation rôde depuis cet été.
Pourquoi la plupart des pays tentent peu à peu de se débarrasser des encombrantes devises américaines pour les remplacer par de l’or ? Parce que l’or est une valeur tangible !
Aux US, le chômage grimpe, l’immobilier recule
Autre pilier de l’économie outre Atlantique : l’immobilier, dont la chute des prix ne fait qu’aggraver la crise. Il existe une corrélation évidente entre la hausse du chômage aux Etats-Unis (le chiffre réel serait de 20% de chômeurs) et l’effondrement des prix de l’immobilier. Comment relancer la consommation, premier pilier de l’économie US (à 70%) lorsqu’un américain sur 5 n’a pas de travail et n’est pas solvable ?