La crise économique que notre planète traverse, à défaut d’être confortable, a au moins pour mérite d’avoir mis au grand jour un certain nombre de dysfonctionnements, un bon nombre d’entre eux étant survenus – voire survenant encore et toujours – au sein d’organismes à qui pourtant, très majoritairement, les états et gouvernements avaient, depuis des décennies, accordé une très large confiance : les établissements financiers. C’est-à-dire, schématiquement, les banques, les organismes de crédit et les établissements spécialisés dans l’épargne (même publique).
Aujourd’hui la crainte des épargnants – et du commun des mortels – n’est plus tant de savoir si leurs économies sont raisonnablement fructueuses, que de savoir si elles ne sont pas tout simplement volatiles. L’on sait que l’Etat français garantit les dépôts bancaires à concurrence de 70.000 euros par personne, mais jusqu’à quel point ? Et si une faillite massive – que l’affaire Madoff aurait d’ailleurs pu parachever – survenait ? Si les plus grandes banques françaises en arrivaient au stade de la liquidation ? Combien représenteraient, pour l’économie publique, ces garanties tendant ainsi à dédommager des dizaines de millions de personnes ? La France elle-même ne se retrouverait-elle pas, elle aussi, en dépôt de bilan ?
Même parmi les personnes qui n’ont pas 70.000 euros en banque – et elles sont une majorité -, mais aussi, à plus forte raison, parmi celles qui les ont ou qui ont même davantage, il se trouve un nombre croissant d’individus qui n’ont plus du tout confiance en les établissements bancaires, et qui, tous comptes faits, préfèrent finalement vider leurs comptes bancaires et récupérer leurs pactoles pour les protéger » sous le matelas » (ou dans le » bas de laine « , pour citer une autre expression consacrée). C’est bien sûr sans compter les risques d’incendie, d’inondation, de cambriolage ou de toute autre forme de sinistre, mais au final, ces risques, même cumulés, sont-ils réellement plus élevés que celui de voir sa banque s’effondrer, puis l’Etat de se retrouver dans l’incapacité d’assumer les garanties données ?
Un autre signe des temps, il existe une tendance sans cesse croissante, et on la doit à l’avènement d’Internet. Il s’agit des établissements que l’on peut qualifier de » semi-bancaires « , tels Paypal, Moneybookers ou Google Checkout. Chaque jour, des millions de transactions entre particuliers mais aussi entre professionnels échappent au contrôle des banques (pas de chèque, pas de virement, pas de transaction par carte bancaire), mais aussi des services d’acheminement du courrier (pas de mandat-cash non plus !).
Du 100 % virtuel, voilà qui serait une bonne idée. Après tout, grâce à l’argent-dette, c’est ce que font les banques depuis des décennies : vous prêter de la monnaie qui n’a jamais été frappée (au sens technique du terme), et seulement en dernier recours (retrait au guichet ou au distributeur) la convertir en monnaie palpable. D’ailleurs, même votre salaire est virtuel. Il n’est rien de plus qu’un jeu d’écritures entre deux banques, par banque centrale interposée (ce que l’on nomme chambre de compensation, qui ne pratique jamais de compensation au franc le franc, pour des raisons inhérentes au système monétaire).
La bonne formule, la plus rassurante, sans doute la plus équilibrée aussi, serait de combiner le virtuel, finalement plus sécurisant que le système bancaire, avec des valeurs sûres et palpables (or, argent, etc.).
Article écrit par Jean Lançon
Cher Jean,
Pourquoi ce que vous appellez « argent », doit-il fructifier ?
Nous aspirons tous à un système où la monnaie « porte » la valeur. Si je pose un lingot d’or dans un coffre et que je le resors dix ans plus tard, j’ai toujours … un lingot, même taille, même poids, … il ne fait pas de petits, … même s’ils sont deux 😉
Nous nous sommes habitués à ce que l’argent « rapporte » parce que nous sommes dans un contexte inflationniste.
Je vais même plus loin : la monnaie, même si c’est de l’or ou de l’argent, n’a aucune valeur intrinsèque. C’est un droit de tirage sur des richesses présentes ou futures. L’or ou l’argent ne valent quelque chose que s’il y a autre chose en face : nourriture, biens d’usage, transports, santé, éducation, etc.
C’est donc du temps humain, combiné à du savoir-faire et éventuellement des matières premières.
Vouloir faire fructifier son argent sans rien faire, c’est dons prendre du temps d’autres personnes => esclavage.
CQFD
Merci Bankster,
Garder l’argent en espèces chez soi a le mérite d’être plus rassurant, et en même temps de coller de plus près à une certaine forme de réalité économique (vous pouvez palper, jour et nuit, l’argent que vous avez gagné). Les inconvénients en sont en revanche que cet argent ne fructifie pas, que pour acheter loin (via Internet par exemple) ce n’est pas possible, et que vous n’êtes pas à l’abri d’un cambriolage, d’un sinistre…
Avoir de l’argent sur Paypal est plus sécurisant (hé oui, on en est au stade où l’on accorde plus de confiance à Paypal qu’à n’importe quelle banque, et je pense que c’est une tendance qui va s’alourdir dans les mois à venir). Paypal en revanche prend une commission à chaque opération entrante (mais au final, sur l’année, ne revient pas forcément plus cher qu’une banque classique, car Paypal ne fait pas payer de frais de tenue de compte et autres artifices prétextes à facturations). Et bien sûr, là non plus l’argent ne fructifie pas.
Le top serait de pouvoir constituer une forme de « réserve d’épargne », loin des banques et accessible 24/24. Quelque chose que vous épargnez à votre rythme, mais que vous pouvez débloquer en cas de pépin. Et idéalement cadrant à la réalité (véritable argent, ou véritable valeur au sens plus général du terme).
Bonjour Jean,
Très bon article et très bonne conclusion,
Pour info:
Paul Grignon pour MAD2 (Money As Debt 2) qui ne traitera que de SOLUTION, a soumis depuis plus de 2 ans une solution éblouissante a divers économistes qui l’ont approuvé et elle sera diffusé prochainement.
L’Etat DOIT reprendre le droit régalien à la création monétaire qu’il a abandonné aux banques privées l’histoire de quelques décennies qui nous ont emmené à la subite et imminente chute économique (VOLONTAIRE). Injectez des milliards c’est PROLONGER la souffrance du peuple en augmentant les prélèvements VIA l’inflation a cause de l’injection des liquidités et via les prélèvements pour rembourser l’intérêt, c’est du SABOTAGE !
Et quelqu’un a t il mentionné que L’ENSEMBLE de l’impot sur le revenu collecté en FRANCE ne sert qu’a payer les « intérêts » de la dette fictive à des banquiers privés.? Non vous ne remboursez meme pas le début du capital… juste l’intérêt
A l’époque de l’OR, on avait pas l’informatique.
Aujourd’hui, on s’échange des promesses de payer (dettes sur emprunt avec INTERETS aux banksters ce qui assèche la masse monétaire en cas de NON renouvellement par le crédit) a la vitesse de la lumière (informatique) parce qu’au départ on s’est échangé des promesses de payer l’or parce qu’il était difficile a transporter. Maintenant il faut donc s’échanger de la VALEUR REEL à la vitesse de la lumière parce qu’on a plus besoin de déplacer l’or (la valeur reelle, merci l’informatique !)
vous voyez ? Les billets ont tous un numéro unique, et si on s’échangeait cela informatiquement, on échangerait de la réalité … et non pas une promesse de rembourser de l’argent que je n’ai pas et que je vais extorquer au peuple (et aux enfants des enfants via la dette nationale frauduleuse) quand je fais faillite pour que l’esclavage continue.
> SECURE DIGITAL MONEY
On pourrait réduire nos impots en laissant notre « secure digital money » a disposition de l’etat pour qu’IL le prete aux banques privées et non pas l’inverse !
ON A PLUS BESOIN DE LEUR PROMESSE DE NOUS DONNER QUELQUE CHOSE QU’ILS N’ONT PAS.