Malgré les différences importantes en terme de géopolitique auxquelles se confrontent l’Iran et les principales puissances occidentales, celles-ci tentent à disparaitre à l’heure de se prémunir du dollar.
Wikileaks s’est ainsi emparé d’un cable diplomatique américain révélant le fait que l’Iran a acheté des grandes quantités d’or sur le marché international afin de se prémunir du billet vert.
Selon l’information publiée par le journal anglais Financial Times, Andrew Bailey, un cadre dirigeant de la Banque d’Angleterre, avait affirmé à un diplomate américain que ‘d’importants achats d’or’ effectués par l’Iran avaient été détectés.
Bien que les informations du cable filtrées par Wikileaks remontent à 2006 et reprend des affirmations d’Andrew Bailey, qui aurait pu prévoir que ces acquisitions effectuées par le régime iranien avaient pour objectif de “protéger ses réserves contre d’éventuellles confiscations”?
Malgré que cette information remonte à presque 5 ans, il s’agit de quelque chose d’innovant puisque c’est la première confirmation officielle au sujet de ce type d’opérations menées par les autorités iraniennes.
Le régime de Téhéran a augmenté de manière exponentielle sa détention d’or, si bien qu’à ce jour, il est estimé à plus de 300 tonnes, un chiffre nettement supérieur aux 168,4 tonnes publié en 1996, dernière année en registre selon le FMI.
Mais l’Iran n’est pas l’unique pays de la région qui se soit tourné vers l’or. Diverses sources bancaires indiquent que d’autres pays du Moyen-Orient ont eux aussi opté pour l’achat d’or afin de se prémunir du billet vert, cas de la Jordanie et du Qatar, faisant face aux tensions politiques et à la volatilité des marchés monétaires.
« Le FMI ne dispose d’aucune information quant à la totalité des réserves des banques centrales », a déclaré Philip Klapwijk, président exécutif de GFMS, Consultant en métaux précieux. « Il est fort probable que ce chiffre se situe 10% au-dessus ».