« Dis, papa, comment fait-on pour voler l’or d’un pays ? » C’est la question posée par Charles Sannat dans son édito du Contrarien du 7 mai. L’édito est repris le même jour dans Economie Matin. Une preuve que les experts ont bien compris l’importance de l’or, et l’enjeu que le métal précieux représente pour l’économie.
Dans cette revue de web du 10 mai, retour sur les dernières nouvelles de l’euro en Europe et dans le monde et sur le succès des monnaies locales et leur capital confiance. Mais surtout sur le capital confiance de l’or, pour les particuliers comme pour les pays.
L’Europe : euro, euro pas ?
Cette semaine dans les Echos, il était question d’une stabilisation de l’euro face au dollar. L’article, paru le 9 mai, tenait compte d’un « indicateur allemand rassurant ».
Du côté allemand pourtant, l’ancien ministre Oskar Lafontaine évoque « l’abandon de l’euro« , selon une information d’Associated Press le 6 mai. Reprise sur le site canadien de la radio de Montréal 98,5fm, cette annonce du parlementaire de gauche allemand parle d’abandon de la monnaie unique et de « restructuration du système bancaire européen« .
De leur côté, les Tchèques ont choisi. Sur Nationspresse.info, une information du 5 mai relève qu’une majorité de Tchèques se prononcent contre l’adoption par leur pays de la monnaie européenne unique.
Quelles solutions pour un manque de confiance ?
Les monnaies locales seraient-elles un remède anti-crise ? C’est ce qu’évoque Gérard Poujade sur le site Economie matin, dans un article posté le 9 mai.
Il faut dire que le sujet des monnaies locales a agité le web cette semaine. Et surtout les journaux locaux, qui ont relayé les initiatives menées en région. Dans Le Parisien par exemple, un article du 10 mai relate les projets de l’association Montreuil en transition, qui souhaite mettre en place une monnaie locale d’ici l’été.
Selon le quotidien Sud Ouest, une autre monnaie locale est en train de se mettre en place en Charente maritime. Le journal, dans un article du 9 mai, évoque le nom de « beunèze » pour cette nouvelle monnaie. Et selon Ouest-France Entreprises, le pays de Retz, en Loire Atlantique, a déjà sa propre monnaie. Un « retz’l », disponible depuis le 15 avril et qui a pour objectif, comme l’évoque l’article du 7 mai, de « dynamiser l’économie locale, créer du lien social et solidaire« .
Autre tendance, la monnaie électronique. Sur Finyear.com, le Financial Year Journal fait un état des lieux du bitcoin. La monnaie électronique est largement détaillée par l’économiste Pascal de Lima dans un article du 6 mai. Il se pose des questions sur les problématiques soulevées par le bitcoin : « existe-il une défiance envers les monnaies traditionnelles, et notamment l’euro bien sûr ?« .
Et de l’autre côté du monde ?
De l’autre côté du monde, la Chine continue d’asseoir la stabilité de ses stocks d’or. C’est d’ailleurs le site internet La Voix de la Russie qui relève cette information le 8 mai : les Chinois auraient acheté, à l’occasion de la fête du travail, « 320 tonnes d’or » pour leurs proches. Un chiffre à considérer avec prudence, mais néanmoins révélateur de l’attitude du gouvernement chinois, qui encourage désormais ses habitants à posséder de l’or.
Pourquoi ? Parce que la valeur refuge de l’or est tout aussi importante pour les gouvernements. Et la Chine, qui veut faire du Yuan une monnaie de référence, a besoin de l’or physique comme véritable unité de réserve. Un article du 5 mai, paru dans Les Echos – Bourse, le relève d’ailleurs : « la Chine entend faire du yuan une monnaie susceptible de devenir un intermédiaire majeur des échanges internationaux, voire de concurrencer un jour le dollar comme monnaie de réserve. »
Dans ces conditions, la vente d’une partie de son or par l’Italie, qui cherche à éviter la crise économique, apparaît donc comme une ultime tentative de sauvetage (voir le Télégraph du 2 mai).