Près de 15000 anciens mineurs souffrant de maladies pulmonaires devraient rejoindre le plus grand recours collectif d’Afrique du Sud suite au prochain procès contre certains des plus grands producteurs mondiaux.
Les affidavits, déposés à la Haute-Court d’Afrique du Sud en Décembre, déclarent que les mineurs ont contracté de graves maladies pulmonaires professionnelles telles que la tuberculose et la silicose tout en travaillant dans des mines souterraines et exigent de la part des compagnies minières des millions de dollars américains en compensation.
30 compagnies minières sud-africaines sont nommées incluant les plus grandes telles que AngloGold Ashanti, Goldfields et Harmony Gold qui connaissaient bien les dangers depuis plus d’un siècle et auxquels étaient exposés les mineurs à savoir la poussière de silice.
Bien des mesures de précaution ont été omises ou négligées car non signalées aux mineurs.
Très peu de recours collectifs ont pu aboutir en Afrique du Sud et encore moins pour la cause de travailleurs malades. Approuver un recours collectif pour un tel motif permettrait d’assurer un accès à la justice pour des milliers de travailleurs indigents et ruraux qui meurent de cette maladie incurable, déclarait un avocat.
Selon le cabinet d’avocats, un tel type de recours en justice n’était pas possible jusqu’à ce jour. La Court Constitutionnelle de l’Afrique du Sud a rendu une décision en Mars 2011 impliquant une compagnie minière et un mineur, à ce jour décédé.
Cette décision a changé le cadre juridique non seulement pour les droits des travailleurs mais aussi pour le système juridique sud-africain et la santé publique.
Peu de recherches ont été menées sur l’incidence de la maladie pulmonaire chez les mineurs sud-africains, et les quelques études menées par les compagnies minières jusqu’à présent ont été essentiellement concentrées sur les travailleurs blancs.