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L’épicerie est un magasin étrange, tenu par deux Chinois qui se débrouillent en taki-taki, la langue locale. Ils vendent de tout, de l’alimentation mais aussi et surtout des outils, des pelles, des pièces de rechange pour générateur, de gros tuyaux, une sorte de moquette épaisse en plastique, comme un tapis à poil. Les prix sont affichés, 0,2 ou 0,5 ou 0,8. Je demande à Dwight de quelle monnaie íl s’agit, euros, dollars surinamais ou américains, et Dwight me regarde comme si j’étais un demeuré, rigole à nouveau selon son habitude lorsqu’il est à jeun ou à peu près, une bière Parbo restant une ridicule mise en bouche, que ce soit en modèle Sissi (250 ml), Decent (500 ml) ou Olson Beast (1,5 l), et il se met à se taper les cuisses, mais putain, tu ne sais pas, non, il s’agit de l’or, ici on paie tout en or !

Extrait du livre J’Aurai de l’Or d’Olivier Weber, tiré du film La Fièvre de l’Or

Olivier Weber s’est enfoncé sur la piste des chercheurs d’or en Amazonie. II choisit alors de se perdre au cœur du nouvel Eldorado, entre le Brésil, le Surinam et la Guyane française. Dans ces villages clandestins qui ressemblent à ceux du Far-West, avec bars, bordels et églises évangéliques, il n’y a pas de shérif et les gendarmes s’aventurent rarement car, au sein de cette forêt sans frontières fréquentée par des milliers d’orpailleurs mais aussi des trafiquants, des prostituées et des parrains mafieux, tout se paie en or, même les femmes.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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