Le Nouvel An, c’est aussi l’époque des étrennes. La tradition, née dans l’Antiquité romaine pour marquer le bon augure de la nouvelle année, voulait qu’on fasse présent de figues et de miel aux personnes de valeur et de mérite. Les Romains ont bien vite opté pour des présents sous forme de pièces et de médailles d’argent… une habitude suivie au cours des siècles.
Sur loretlargent.info, cette tradition toujours d’actualité est donc l’occasion de poser un nouveau regard sur les pièces d’or et d’argent qui se présentent aujourd’hui comme des valeurs sûres pour les collectionneurs comme pour les investisseurs. Tour du monde des pièces qui pourront faire les étrennes de 2014.
Le peso cubain : chargé d’histoire et de révolution !
Le peso cubain est une pièce d’or qui présente un intérêt historique fort… mais pas seulement. Le tirage de la pièce a été très limité dans le temps, puisque le peso cubain a été frappé par la Monnaie américaine de 1915 à 1916 à Philadelphie.
La pièce existe dans plusieurs formats différents, de 1 à 20 pesos, avec un titre de 900 ‰ le plus courant pour l’époque. Les pesos les plus récents, frappés sous la Deuxième République (surtout des pièces commémoratives donc) ont un titre de 917 ‰, voire de 999 ‰ ou 999,9 ‰ pour ceux émis pour certaines occasion à partir de 1988.
C’est donc une pièce accessible à la prime de fond abordable, qui présente un réel intérêt numismatique avec ses caractéristiques d’or d’investissement. Elle permet aussi bien de diversifier un portefeuille avec une entrée exotique, que de débuter une collection des pesos (chilien, colombien ou mexicains), ou une collection dédiée aux pièces sud-américaines.
L’aigle américain, symbole d’un eagle recherché
Si la Monnaie américaine a pu, à partir de 1874, frapper les pièces d’autres pays, elle s’est surtout bien évidemment concentrée sur l’Eagle, le fameux dollar américain. Une pièce qui porte en elle l’histoire de la ruée vers l’or : avant 1848 et la fameuse ruée vers la Californie, les Etats-Unis ne disposaient pas d’une véritable autonomie pour frapper leurs pièces. Cette dépendance vis-à-vis de l’Europe s’est vite terminée quand les montagnes californiennes ont commencé à révéler leurs secrets souterrains.
Née à la fois dans la guerre d’Indépendance et dans la ruée vers l’or, la pièce américaine est même monnaie officielle jusqu’en 1933, dans sa version 10 dollars. Les dollars or américains, qu’il s’agisse de pièces de 20 dollars or (33,44 grs) ou de 2,5 dollar (3,76 grs), sont des pièces conçues pour résister. Leur titre est de 900 ‰.
L’american eagle émise à partir de 1986, a un titre plus pur (916,670 ‰), pour plusieurs pièces : une once (50$, 33,92 g), une demie once (25 $, 16,96 g), un quart d’once (10$, 8,48 g) et un dixième d’once (5$, 3,39 g). Reconnue dans le monde entier, c’est la pièce en or d’investissement américaine la plus vendue au monde.
Le Souverain britannique : une pièce d’or puissante
Quand il s’agit de portée historique, le Souverain britannique est certainement l’une des pièces vers laquelle se tourner. C’est la plus ancienne pièce éditée par la Royal Mint. Mais c’est aussi celle qui est la plus emblématique de l’ancien empire britannique. Si bien que les souverains or étaient appelés « l’armée de Saint-Georges », à l’apogée de l’empire britannique…
Mais ce n’est pas le seul aspect historique fort de cette pièce. Avec un titre de 916,67 ‰ et une teneur en or de 22 carats, c’était une monnaie prévue pour circuler, universellement reconnue et facilement échangeable. Si bien que les agents britanniques parachutés en France pendant la Seconde guerre mondiale en étaient équipés afin de s’en servir comme monnaie d’échange.
Ce sont encore aujourd’hui des pièces d’investissement très populaires.
La Vera Valor : se tourner vers la « clean extraction »
La Vera Valor, ou le choix de l’extraction propre : cette pièce-lingot, créée par AuCoffre.com, est un pur produit d’investissement. Mais aussi un pari sur la « clean extraction », cette charte d’or vert mise en place par AuCoffre.com.
Comme le Krugerrand, la Vera Valor n’a pas de valeur faciale, seul le terme « once » est gravé en six langues sur l’avers de la pièce. Elle a des caractéristiques semblables au Panda chinois… mais elle reste unique et atypique, très pure avec un titre supérieur à 995 ‰. C’est aussi la première pièce lingot en or issue de la filière d’extraction propre et équitable, avec son propre numéro de série, poinçonnée et entièrement traçable, notamment grâce à un QR code, gravé sur le revers et qui la rend infalsifiable.
Le Napoléon : le franc le plus emblématique
Remplacer le Louis d’or : c’était le rôle du Napoléon d’or lorsqu’il a été frappé pour la première fois, sous le règne de Napoléon Bonaparte. On ne peut pas parler néanmoins d’un seul Napoléon. Il existe en fait autant de types de pièces que de régimes qui ont marqué l’histoire de France au XIXe siècle, et même au début du XXe siècle.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il s’agit d’une pièce frappée pour circuler et s’échanger, pour résister aux transports et aux chocs. Avec un titre de 900 ‰, on retrouve cette pièce en 5, 10, 20, 40 et 50 francs. Il y en a donc pour tous les budgets. Les plus courants sont d’ailleurs les Napoléons 20 Francs ou les Napoléons 10 Francs (également appelés demi-Napoléons).
Il s’agit là de l’une des pièces maîtresse de l’investisseur. Et une valeur sûre pour ceux qui voudront se tourner vers une pièce d’or française, qui brille parmi les pièces européennes !
Et les pièces en argent alors ?
Métal de plus en plus recherché, l’argent apparaît comme une valeur complémentaire à l’or. A condition de savoir vers quelles pièces en argent se tourner. En France, ce sont incontestablement les Hercule 50 F et 10 F, chère au cœur des collectionneurs mais également des investisseurs, avec un titre de 900 ‰. Elles séduiront certainement les nostalgiques.
Ce sont les pièces qui bénéficient d’un grand capital confiance auprès des Français : les Hercule 50 Francs et les Hercule 10 Francs ont d’ailleurs fait partie des pièces reçues à titre d’étrennes pendant des années dans nombre de familles françaises.
Mais en Europe, c’est sans conteste la Philharmonique une once qui est la plus demandée par les investisseurs… aussi cotée que la Philharmonique or. Elle a d’ailleurs été souvent, ces dernières années, la pièce d’argent la plus vendue en Europe. Outre-Atlantique, les Silver Eagle et les Silver Maple Leaf, des pièces d’une once au titre très pur de 999,90 ‰, disposent du même capital confiance que leurs aînées en or. Enfin, il vaut mieux éviter les pièces en argent souvent proposées par la Monnaie de Paris à cette période de l’année : avec un titre qui va de 500 à 900 ‰ et une prime surévaluée, elles sont surtout destinées aux numismates.