Mauvaise surprise pour la population de Saül, un petit village isolé à 170 km de Cayenne, en Guyane. Le ministre du redressement productif a autorisé Rexma à exploiter une mine d’or. Une décision dénoncée par les habitants du village et par les associations de protection de l’environnement.
C’est bien le contexte légal qui soulève la population. Le permis d’exploitation minière a été délivré à la société minière Rexma mi-octobre. Récemment alertés, les habitants comme les associations locales appellent donc à une mobilisation. Car le village, isolé à 170 km de Cayenne, est aussi au cœur d’un territoire qui fait partie du Parc amazonien de Guyane. C’en est d’ailleurs l’une des entrées touristiques.
Or, depuis un an, l’ensemble de la zone est interdite aux activités minières, comme le veut le schéma départemental d’orientation minière (SDOM). En 2006 déjà, un permis de recherches accordé à Rexma avait entraîné de nombreuses protestations.
L’orpaillage illégal, toujours une préoccupation
Cette décision intervient alors que la Guyane reste au cœur de problématiques liées à l’orpaillage illégal. Mi-décembre d’ailleurs, la présidente du Brésil Dilma Rousseff s’est rendue en France. Le président de la région Guyane, Rodolphe Alexandre, en a profité pour rappeler l’urgence de la coopération contre l’orpaillage illégal. Sans effet encore.
Une vigilance vis-à-vis de l’exploitation aurifère est donc de plus en plus nécessaire. Pour une extraction propre qui est de plus en plus importante pour les investisseurs : selon une enquête IFOP pour Aucoffre.com en février 2012, 62 % des Français sont prêts à acheter plus cher de l’or éthique.