Dans un monde où les ressources naturelles s’épuisent, l’or est le seul investissement durable qui soit. Rien ne dure : les technologies évoluent à vitesse grand V, les monnaies papier sont vouées à une mort certaine, la croissance ne dure jamais… L’or lui, traverse les siècles sans prendre une ride, malgré toutes les tentatives de ringardisation de la part de ses détracteurs. C’est la monnaie faite pour le temps. La preuve, c’est que cet article qui date de 2012 est lui aussi durable !
L’obsolescence programmée
Peut-être avez-vous regardé cette émission diffusée à plusieurs reprises sur Arte intitulée « Prêt à jeter – Obsolescence Programmée » ? « L’obsolescence programmée (aussi appelée « désuétude planifiée ») regroupe l’ensemble des techniques visant à réduire la durée de vie ou d’utilisation d’un produit afin d’en augmenter le taux de remplacement. » lit-on dans le descriptif de la vidéo. Tout est dit pour le siècle à venir, l’homme évolue dans une société « Kleenex » où tout est remplaçable et bon à jeter. A l’heure où la durée de vie de l’homme rallonge, les biens, la technologie, deviennent rapidement obsolètes. On pousse sans cesse à la consommation en nous forçant à croire que la croissance est infinie, qu’il suffit de puiser dans une corne d’abondance. Or c’est faux, vous pouvez relire notre dossier sur la décroissance si vous aviez encore besoin de vous en convaincre.
Les banques sur la sellette
Le problème est quand cette obsolescence – non programmée, elle (quoique…) – touche les établissements financiers, dont les gouvernements étaient autrefois garants d’un certain ordre et d’une certaine moralité, et les monnaies. Car les monnaies fiduciaires, dites de confiance, reposent sur un contrat de confiance mutuelle entre plusieurs acteurs : peuple, banques, gouvernements… Or si la confiance lâche, c’est l’économie qui s’effondre.
Pourtant, d’après l’Observatoire 2012 Ifop / FBF sur l’image des banques, 60 % des Français ont une bonne image des banques et 81 % ont une bonne image de leur propre banque. Nous aimerions bien savoir auprès de quel public cette étude a été réalisée, car la réputation des banques en a pris un coup ces derniers temps, accumulant les scandales. Et la menace de faillite plane toujours sur les banques « intoxiquées » depuis 2008.
Si l’on rajoute à ces magouilles (dans lesquelles les plus grosses banques sont impliquées) le fait que même les « plus stables » ont été dégradées par les agences de notation (cf. 17 banques allemandes par Moody’s l’été dernier), la crédibilité des banques est plus qu’ébranlée. Et quand la confiance dans les établissements financiers est mise à mal, la monnaie qu’ils distribuent l’est aussi.
« Je vous ai acheté un peu d’or, parce que le dollar c’est périssable »
C’est un fait, depuis leur création, toutes les monnaies papier sont vouées à une disparition certaine, surtout depuis qu’elles ne sont plus adossées à un actif tangible comme l’or.
Avant de disparaître, elles connaissent toutes une lente dégradation pour finir aux oubliettes.
L’excellent ouvrage de James Turk et John Rubino, « L’effondrement du dollar et de l’euro et comment en profiter » (édition le Jardin des Livres), explique clairement ce principe de non durabilité de la « monnaie dette » comme ils l’appellent. L’argent papier n’est en effet autre chose qu’une reconnaissance de dette infinie. Une dette qui aux Etats-Unis, est d’environ 150 000$ par habitant. La vie à crédit des Américains a longtemps maintenu l’illusion d’une croissance pour un pays qui dépense beaucoup pour maintenir un certain niveau de vie. Nous vous invitons à lire les nombreux exemples de monnaies portées disparues, dans le deuxième chapitre de cet ouvrage (Les monnaies en papier meurent toujours).
Conscients de la vanité de leurs entreprises et surtout que les gens sont de moins en moins dupes, les banquiers déploient des trésors d’imagination pour créer des « produits qui durent », en lesquels nous pouvons avoir confiance pour longtemps, qui seront toujours là quand nous serons à la retraite. L’an dernier par exemple avait eu lieu la semaine de l’investissement socialement responsable. Il s’agissait de faire connaître des placements dans des entreprises privilégiant les énergies renouvelables ou la réduction d’émissions de gaz à effet de serre.
Les gens sont encore maintenus dans l’illusion (et l’espèrent) que tout va durer car l’être humain a besoin de stabilité. Or les grandes institutions, la monnaie unique à laquelle on a voulu nous convaincre à grands coups de méthode Couet, tout cela peut disparaître plus brutalement que c’est apparu. Tant que les politiciens ne regarderont pas plus loin que le bout de leur nez et n’envisageront pas de réformes sur 30 ou 40 ans, les choses sont vouées à disparaître très rapidement.
L’or le meilleur conservateur de valeur
L’or, ne serait-ce que par ses étonnantes propriétés physiques, a servi de monnaie depuis des siècles, pour ne pas dire des millénaires. Sa rareté, sa ductilité, le fait qu’il ne s’oxyde pas et résiste à l’acide font que ce métal a toutes les qualités requises pour faire une bonne monnaie. Comme le disait Pindare 5 siècles avant notre ère, « L’or est l’enfant de Zeus, ni les mites ni la rouille le dévorent ».
L’or est par exemple le meilleur conservateur de valeur et à la fois le meilleur protecteur contre l’inflation. La preuve, on peut acheter la même chose avec une once d’or depuis l’Antiquité : à l’époque du Pharaon Toutmosis III, il fallait l’équivalent de 2 onces d’or (environ 62g) pour acheter un boeuf. Aujourd’hui il faudrait 2,5 onces. L’inflation est plutôt faible en 4000 ans ». On pouvait acheter un vélo en 1911 avec un Napoléon 20 Francs et on peut toujours acheter un vélo en 2011 avec le même Nap’ ! Si vous aviez encore besoin de vous convaincre de la valeur éternelle de l’or, cette petite histoire postée par Robin F intitulée « Epargner de 1912 à 2012 : avec des billets ou des pièces d’or ? » vous en dira long sur la qualité principale de l’or qui réside dans sa capacité à conserver du pouvoir d’achat.
Adosser une monnaie à l’abri à l’or, c’est la « mettre à l’abri de la pourriture, maladie congénitale de toutes les monnaies-papier », pour reprendre une expression du professeur d’économie Antal Fekete. La préoccupation des gens ne sera pas de remplacer un matériel démodé ou obsolescent, mais de trouver du travail et de se nourrir. Ceux qui possèdent déjà de l’or pourront acheter tout avec. L’or est un placement de long terme qui est plus fait pour protéger l’épargne que pour dégager du cash rapidement, mais cette propriété-là, il l’a aussi.
Sur la voie de la remonétisation ?
L’Edito Matières premières du 19/10 dernier évoque le changement de statut de l’or auprès des banques, via les accords de Bâle III mis à jour. Ainsi, « le comité de Bâle III (version 2012) vient de décider que dorénavant l’or sera comptabilisé pour 100% de sa valeur. Il est donc considéré comme un actif à risque 0, au même titre que des obligations souveraines notées AAA, ou le cash en dollar ou euro ». Ce qui a changé, c’est que l’or est désormais comptabilisé à 100% de sa valeur et non plus à 50%. Les banques centrales ont donc tout intérêt à posséder de l’or dans leurs coffres et à diversifier leurs réserves. Sans pour autant nous prononcer autour d’un retour au standard or ou d’une remonétisation factuelle de l’or, l’Histoire prouve qu’à chaque crise économique grave, à chaque crise monétaire et bancaire, l’or revient sur le tapis, dans le circuit des échanges monétaires.
Quelles que soient les fluctuations de son cours, actuellement en phase de consolidation, l’or reste un actif durable.