Véritable catastrophe écologique, la marée noire de pétrole qui menace les côtes de la Louisiane (à peine « non remise » de l’ouragan Katrina) a également une incidence économique tout aussi alarmante.
Le mois de mai a débuté sous de bien mauvais augures : chute globale du cours des matières premières des céréales, des métaux, et bien entendu du pétrole. Une seule matière tient le cap et continue même de progresser : l’or.
L’or qui plus que jamais dans un contexte d’inflation, de crise, de monnaie unique fragilisée et de baisse des cours des matières premières, joue mieux que jamais son rôle : celui de valeur refuge. Jour après jour, l’or se remonétise.
Or : 1 / Métaux rares : 0
Le même phénomène s’était sensiblement produit en 2008. Quand l’automobile était au plus bas, le cours des métaux utilisés à des fins industrielles comme le platine, le rhodium et le palladium, des métaux pourtant rares ayant servi à la construction de pots d’échappement catalytiques, a considérablement chuté.
A cette même période en revanche, l’or a plus que tenu le coup ; le métal précieux a même enregistré une forte hausse, égalisant ainsi celui du platine, du jamais vu !
En début de mois, le cours du platine est retombé à 1.624 dollars, alors que l’once de paladium replongeait sous les 500 dollars.
L’or est également plus fort que l’argent. S’il est idéal pour du placement à long terme (car il devient de plus en plus rare), d’ici 20 à 30 années, l’argent aura la même valeur que le métal industriel utilisé dans les puces RFID (non recyclables) et sera soumis aux baisses de l’industrie et du commerce.
Or jaune versus or noir
L’industrie automobile a porté haut, très haut le prix du baril de pétrole. La série Dallas, la fortune éclair des émirats arabes ont fait de l’or noir un symbole de richesse détrônant l’or jaune entre 1980 et 2001. Pourtant, depuis la crise automobile en 2008, la cote de popularité et le cours du pétrole ont considérablement chuté. Son prix, son coût élevé et son mode de production polluant ont contribué à la chute du prix du pétrole : – 11,62$ enregistré la semaine dernière, soit une baisse de 10$ le baril.
Pendant ce temps là, quel est le réflexe des investisseurs ? Tout le monde se retourne vers la seule valeur refuge non périssable : l’or ! L’or qui a atteint un nouveau record hystérique ce 12 mai avec une cotation de 1245 $ l’once.