Depuis près de cinq ans, l’Espagne et les Etats-Unis se disputaient un trésor sous-marin contenant pas moins de 600 000 pièces d’or et d’argent. Le tribunal d’Atlanta, aux Etats-Unis, vient de trancher, cédant à cette découverte la paternité espagnole.
Retour sur les conditions de la découverte
En mai 2007, les plongeurs d’une entreprise nord-américaine baptisée Odyssey découvrent 17 tonnes d’un trésor inestimable dans la carcasse d’un vaisseau. C’est là, au large du détroit de Gibraltar qu’ils ont en effet mis la main sur ce butin d’une valeur de 375 millions d’euros. Inquiets de ne pas en pouvoir en profiter, les plongeurs refusent de révéler la nationalité et l’emplacement de l’épave et retournent en Floride, pièces sous le coude.
Une bataille judiciaire sans précédent
L’épave étant située dans les eaux territoriales internationales, l’Espagne ne pouvait légalement pas réclamer ce butin. Mais les recherches ont fini par mettre en évidence l’origine du navire : il s’agissait d’une frégate espagnole nommée « Nuestra Senora de Las Mercedes », coulée par les canons britanniques en octobre 1804 et emportant avec elle les 607 621 pesos.
Les tribunaux de Tampa en Floride et d’Atlanta au Texas ont donc refusé le recours en justice des « chercheurs de trésors ». Dans quelques semaines, le trésor sera de retour au bercail, à Madrid, sous haute surveillance.
Avec le cours actuel de l’once d’or à 1743,70$ (son plus haut taux depuis des mois), on comprend que l’Espagne, exsangue, n’ait pas lâché l’affaire !