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Tel est le titre de l’un des derniers articles du site belge, Express.be, qui montre bien à quel point malgré des cours calmes et une grande discrétion médiatique, les choses sont en train de changer de façon radicale sur l’or.

Selon cet article, l’étude annuelle de la GFMS pour 2012, avait déjà indiqué que les banques centrales à travers le monde avaient acheté plus d’or l’année dernière qu’elles ne l’avaient fait quasiment au cours des cinquante dernières années. Elles ont ainsi acquis 536 tonnes d’or en 2012, qui ont été substituées aux réserves détenues dans les 4 devises les plus courantes : le dollar, l’euro, le yen et la livre sterling.

Parallèlement, ces mêmes banques centrales, elles, ont réduit de 26% leurs détentions en obligations souveraines européennes de la zone euro, leur faisant retrouver les niveaux qu’elles avaient atteints il y a une décennie.

La perte de confiance commence

Toujours selon cet article, c’est donc  un phénomène de « perte de confiance dans les deux plus grandes devises de réserve du monde, le dollar et l’euro, qui suscite cette évolution. La crise de la dette a révélé les défauts de la monnaie unique, qui ne dispose pas d’une trésorerie capable d’intervenir pour la soutenir, tandis qu’elle est agitée de crises successives ; quant au dollar, c’est la dette abyssale des Etats Unis qui lézarde sa crédibilité ».

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PIMCO s’y met aussi !

PIMCO est le plus gros fond obligataire américain avec des centaines de milliards de dollars sous gestion. Selon Mohammed El Erian, le CEO de Pimco, cet évènement pourrait déclencher un vaste mouvement d’imitation à travers le monde. « Aucun pays ne voudra se retrouver à être le dernier à sous-traiter toute cette activité à des banques centrales étrangères », a-t-il dit en parlant de l’opération de son or par l’Allemagne sur son propre territoire.

Un système monétaire international à 3 jambes

Enfin dans cet article passionnant Audrey Duperron,  cite Evans-Pritchard, pour qui « l’or devrait plutôt s’intercaler comme un troisième étalon de référence aux côtés du dollar et de l’euro, ce qu’il estime être une bonne chose. Un étalon-or partiel, créé par le marché international, et n’appartenant à personne, est le meilleur des mondes. Il offre une valeur de conservation (quoique sans rendement). Il agit comme un contrepoids. Il n’est pas assez dominant pour nuire au système. Offrons-nous donc trois devises mondiales, un tripode avec une jambe d’or. Il pourrait même offrir le luxe d’être stable », conclut-il.

L’or se remonétise progressivement

Alors oui, incontestablement, nous faisons face à un changement majeur. Vous l’aurez compris, les acheteurs d’or ou pour être plus précis les vendeurs d’obligations libellées en dollars ou euros et qui sont essentiellement des titres de dettes d’états sont les pays émergents. La Chine, la Russie, le Brésil, bref, des grands pays qui détiennent des réserves de change importantes, se délestant progressivement des titres de dettes que nous ne rembourserons jamais.

Ce simple fait, condamne les pays occidentaux que nous sommes à une utilisation immodérée de la planche à billets et à une fuite en avant dans la création monétaire qui restera notre seule solution pour financer le rachat de nos dettes passées et le financement de nos dettes futures.

Cette solution qui n’en n’est pas une bonne mais au mieux la moins mauvaise aura pour conséquence une dépréciation inéluctable des deux monnaies de référence mondiale que sont le dollar et l’euro.

Logiquement, l’or continuera son mouvement d’appréciation contre ces devises, jusqu’au jour où il apparaitra clairement que ce qui a de la valeur ce sont les métaux précieux comme l’or et l’argent (métal) et que nos billets ne valent guère plus que le prix du papier et de l’encre qui ont servi à les fabriquer.

Vous ne le savez peut-être pas encore, mais les allemands eux, l’ont déjà compris. C’est pour cela qu’ils ramènent leur or à la maison. Nous venons donc de franchir une étape très importante pour l’or et c’est une excellente nouvelle pour ceux qui en possèdent. Pour ceux qui n’en n’ont pas, cela devrait les faire réfléchir.

Charles Sannat

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