La Charte « Clean Extraction » chez AuCoffre.com, le label Oro Verde en Colombie… Le développement durable prend aussi sa place dans le monde de l’extraction aurifère. L’or vert devient une réalité, porté par des projets comme celui d’AuCoffre.com. Mais dans nombre de pays, l’exploitation des mines d’or reste problématique, autant pour l’environnement que pour les hommes. La preuve avec l’effondrement tout récent, le 30 avril, d’une mine d’or illégale au Darfour : 60 mineurs ont été ensevelis. Tour du monde depuis l’Amérique du Sud jusqu’à l’Afrique, en passant par le Canada et la Grèce…
L’Amérique du Sud : un label et des initiatives
L’Amérique du Sud, candidate à un or vert et à une extraction propre. Selon Julien Calet, directeur de la relation clients chez AuCoffre.com et spécialiste de la « Clean Extraction », l’Amérique du sud a fait de gros efforts vers une extraction propre et respectueuse des droits de l’homme. « Certaines mines sont gérées par les travailleurs. Ils se partagent les bénéfices et le modèle est collectif et social. Ils essaient surtout de faire très attention à l’usage du mercure et du cyanure« , souligne-t-il. Un exemple ? Un processus de recyclage et de récupération des produits chimiques « permet de limiter les dégâts« .
En Amérique du sud, la Colombie s’est tournée depuis 2003 vers un or éthique, avec le label Oro Verde. Dans certaines régions du pays et avec l’aide de l’ONG Oro Verde, les méthodes d’extraction de l’or sont artisanales et effectuées sans produits toxiques. Un retour aux méthodes séculaires, qui permet de respecter l’environnement et les habitants.
Au début de l’année 2013, le pays est allé encore plus loin. Une zone aurifère a été classée en réserve naturelle, ce qui l’a rendue inexploitable… et protégée.
Des règles environnementales et une extraction sans mercure
En Guyane française, la lutte contre l’orpaillage illégal se poursuit. Depuis 2006, les règles environnementales ont été durcies, pour mieux protéger l’environnement. Surtout autour du parc Amazonien de Guyane : en décembre, les habitants du village de Saül se sont mobilisés pour dénoncer le permis d’exploitation accordé à Rexma. La zone est interdite aux activités minières et le projet d’exploitation a été gelé.
Au Pérou enfin, un ingénieur a mis au point une machine pour remplacer le mercure lors de l’extraction de l’or. L’invention de Carlos Villachica, appelée « Or écologique », intéressait d’ailleurs la Suisse pour des exploitations en Mongolie et aux Philippines.
La Vera Valor : un exemple d’extraction propre
Raffiné en Suisse justement, et extrait par Newmont dans les mines du Nevada, l’or vert certifié « Clean Extraction » donne un nouvel élan à la « Clean Extraction » depuis plus d’un an. En créant la Vera Valor, la première pièce issue de la « Clean Extraction », AuCoffre.com a aussi mis en place une charte précise. Une extraction avec un impact le plus limité possible sur l’environnement, c’est-à-dire sans produits chimiques, mais également en respectant les conditions sociales et salariales des travailleurs et surtout, une interdiction de faire travailler les enfants : « nous voulions une filière propre et qui corresponde aux valeurs d’AuCoffre.com« , assure Julien Calet. Une initiative unique.
L’Afrique du Sud, mauvais élève de l’extraction aurifère
Selon Julien Calet, « les seules obligations quant à l’exploitation aurifère sont déterminées par les règles des pays où elles sont installées« . Autant dire que pour certaines exploitations, le flou est total dès lors qu’il s’agit de pollution ou de droits des travailleurs.
C’est le cas en Afrique du Sud. A l’été 2013, des affrontements ont secoué plusieurs mines du pays, entraînant la mort de mineurs. Des grèves ont paralysé les exploitations et le travail n’a repris qu’en force, après le licenciement de plusieurs milliers de grévistes. En cause : les conditions de travail et les bas salaires. « Il est beaucoup plus facile d’acheter 3 kilos d’or à un Africain qui va le vendre moins cher et sans vérification des conditions d’extraction« , regrette Julien Calet. « Monter une filière éco-responsable est en revanche plus compliqué. »
Du Canada à la Grèce : quand l’économie oublie l’écologie
Plus encore que les conditions de travail, la pollution fait du Canada un très mauvais élève de l’exploitation aurifère. La mine d’or Giant par exemple, non loin de Yellowknife, cache dans son sous-sol un quart de million de tonnes d’arsenic. Un programme fédéral prévoit le nettoyage de près de 7 000 sites jugés toxiques.
En Grèce, c’est encore un autre combat qui est en train de se mener. Eldorado Gold, qui exploite une mine de Skouriès dans le nord de la Grèce, prétend respecter l’environnement. Ce n’est pas l’avis des militants, qui craignent la catastrophe écologique pour la région. Depuis novembre 2012, la région a été régulièrement le théâtre d’affrontements entre militants et forces de l’ordre.
Quelles solutions pour un or propre et vert ?
Les initiatives comme celle du label Oro Verde en Colombie ne sont pas encore assez nombreuses dans le monde, même si, selon Julien Calet, « l’Amérique du Sud est plus sensible aux problématiques liées à l’extraction de l’or« . Aujourd’hui, c’est bien la Vera Valor qui apparaît comme une véritable solution pour un or propre.
Mais pas uniquement. Investir dans un or propre, c’est aussi faire le choix d’un or physique déjà existant. L’or est une ressource épuisable et limitée : la raréfaction de l’or implique des exploitations aurifères toujours plus invasives et nocives pour l’environnement. Investir dans des pièces d’or ou des lingots d’or, en revanche, permet de se tourner vers un or déjà existant, comme ce que propose AuCoffre.com.