Publicité

Comme le souligne un récent rapport d’Ernst&Young, le grand public porte très peu de considération à l’égard du secteur minier. Polluantes et non durables, les compagnies d’exploitation minières sont accusées de tous les maux, si bien que certaines universités britanniques ont même interdit aux sociétés minières de recruter sur leur campus !

Et si je vous disais que tout cela résulte d’une mauvaise compréhension du processus d’exploitation minière, et de son rôle crucial dans la transition énergétique ?

Et si je vous disais par ailleurs que l’or est l’un des métaux les moins polluants ?

L’extraction minière, indispensable pour la transition énergétique

De nombreux métaux jouent un rôle clé dans le contexte de la transition énergétique depuis les hydrocarbures vers des sources d’énergie plus propres et durables.

Par exemple :

Publicité
  • Le cuivre est un excellent conducteur d’électricité et de chaleur, indispensable à de nombreuses technologies liées à l’énergie propre, comme les véhicules électriques ;
  • Le lithium est un composant clé des batteries lithium-ion ;
  • Le cobalt (idem) ;
  • L’argent (panneaux photovoltaïques…) .

L’or est certes moins demandé dans le cadre de la transition énergétique, mais il a le mérite d’être un investissement « très durable et bien plus vert que la plupart des gens ne le pensent à première vue », comme l’indiquent Ronald Stöferle et Mark Valek dans leur rapport In Gold We Trust 2024.

Les qualités intrinsèques de l’or en font le métal le plus durable

Quelles sont les caractéristiques chimiques de l’or ?

Rappelons-les :

  • Ne réagissant pas chimiquement avec les gaz présents dans l’air, ni avec d’autres gaz, l’or est pratiquement indestructible ;
  • L’or n’est donc pas consommé lors de son utilisation ;

Il s’ensuit que…

Tout l’or jamais extrait dans le monde existe encore et pourra être recyclé à l’infini !

France, Guyane, Mali, Afrique du Sud…

L’or ne produit en effet pas de déchets. La valeur de ce métal est telle qu’il finit toujours par être recyclé à 100%, même lorsqu’il est utilisé dans des quantités infimes sur de minuscules composants électroniques.

Ce recyclage a lieu sans perte de qualité, c’est-à-dire que l’or conserve ses propriétés physiques et chimiques d’origine.

Il n’en va pas de même pour la plupart des autres métaux qui, eux, sont dégradés lors de leur utilisation, ce qui limite leur recyclabilité.

Par exemple :

  • Le lithium des batteries est très difficile à récupérer ;
  • Le zinc finit par s’oxyder et devient inutilisable ;
  • Le terres rares sont difficiles à récupérer après usage en raison des alliages complexes dans lesquels elles sont intégrées ;
  • Le mercure est parfois libéré dans l’environnement lors de son utilisation.

Au contraire, la plupart de l’or aujourd’hui en circulation a en fait déjà été recyclé plusieurs fois au cours de l’histoire !

L’or étant le plus durable de tous les métaux, son l’impact de l’industrie de l’or sur l’environnement est limité.

L’or est globalement moins polluant que nombre d’autres métaux (mines, cyanuration, mercure, gravitation, lixivitation…)

Comment extraire l’or de terre et de la pierre ? Quels produits, quelles méthodes ?

L’extraction d’or (par cyanuration, amalgamation au mercure, etc.) génère certes du CO2, mais le métal jaune est beaucoup moins intense que d’autres métaux en émissions de CO2 par unité de valeur (une mesure de durabilité). En 2018, Metal Focus indiquait que l’or était 11 fois moins polluant que l’aluminium, 5,8 fois moins polluant que l’acier, 3 fois moins polluant que le charbon et 2 fois moins polluant que le zinc. 

L’or était en revanche aussi polluant que le cuivre, 1,3 fois plus polluant que le plomb, et 2,2 fois plus polluant que le fer.

Minerai d’or : l’extraction aurifère génère beaucoup de résidus

Ce qui plombe l’or, c’est que son extraction génère beaucoup de déchets par rapport aux autres matières premières minérales.

Voici comment les définit le site Visual Capitalist :

« Les résidus [miniers] sont ce qui reste après que les minéraux économiques ont été séparés du minerai extrait. Ils se composent de roches broyées et de déchets liquides provenant des usines de traitement des minerais. Il s’agit de fines particules mélangées à de l’eau, formant une boue qui est stockée dans des bassins ou des barrages. Le volume des résidus et leur stockage constituent un risque pour l’environnement naturel et humain. »

Or le métal jaune représente 21% de la contribution de tous les minerais aux résidus miniers.

MineraiContribution aux résidus
Cuivre46%
Or21%
Fer9%
Charbon8%
Phosphate4%
Plomb et zinc3%
Nickel2%
Métaux du groupe platine1%
Bauxite1%
Uranium<1%

Source : Visual Capitalist

Mais il existe une autre façon de voir les choses…

On peut en effet envisager l’or non pas en tant que matière première mais en tant que monnaie, et le comparer à la monnaie papier.

L’or est beaucoup plus durable que la monnaie papier !

Non seulement les billets de banque s’usent, se déchirent et doivent être perpétuellement réimprimés, mais la quantité de billets en circulation a tendance à augmenter dans le temps. Or cette production requiert d’énormes quantités de coton, de bois, d’eau, d’encre, de polymères et d’énergie, tout en produisant des déchets à la fin de son cycle de vie.

Au contraire, le stock d’or en surface du sol n’augmente en moyenne que de 1,7% par an (grâce à la production minière de nouvel or), et les pièces et lingots d’or s’usent peu.

Les initiatives de l’industrie minière pour « verdir » son activité

Les actions en cours visant à garantir que les normes sociales, les droits de l’homme et les normes environnementales soient respectées ne manquent pas.

Voici quelques exemples :

Il reste encore beaucoup à faire, mais l’industrie minière poursuit ses efforts pour améliorer son impact environnemental et social et sa réputation.

De l’or pur et bio, ça existe !

Si vous vous sentez concerné par les questions ayant trait à la préservation de l’environnement, la société AuCOFFRE.com poursuit son objectif d’un or pur sans extraction et sans recyclage avec par exemple son offre OZE (« Or Zéro Empreinte »).

Article précédentPourquoi la France est-elle aussi endettée ?
Article suivantAlerte record : l’or s’envole au-dessus de 2 330 euros l’once !
Nicolas Perrin
Diplômé de l’IEP de Strasbourg, du Collège d’Europe et titulaire d’un Master 2 en Gestion de Patrimoine, Nicolas Perrin a débuté sa carrière en tant que conseiller en gestion de patrimoine. Auteur de l’ouvrage de référence "Investir sur le Marché de l’Or : Comprendre pour Agir", il est désormais rédacteur indépendant. Il s’intéresse au libéralisme, à l’économie et aux marchés financiers, en particulier aux métaux précieux et aux crypto-actifs, sans oublier la gestion de patrimoine. Twitter : @Nikookaburra

1 COMMENTAIRE

  1. Je comprends tout à fait l’idée que vous essayez de transmettre en défendant l’industrie minière, en particulier celle de l’or, comme étant plus verte que ce que l’on pourrait croire. Cela dit, je reste mitigé sur certaines affirmations. Il est clair que l’or a des qualités de recyclabilité inégalées, et c’est un point fort. Cependant, l’impact environnemental de son extraction, notamment les résidus miniers, ne peut être ignoré. Oui, des efforts sont faits pour « verdir » le secteur, mais il me semble que ces initiatives sont encore en phase de développement et ne compenseront pas entièrement les dommages causés par des décennies d’exploitation intensive. https://www.ivoireland.com/11066/top-grandes-reserves-afrique-trouve

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici