Il y a un parallèle assez intéressant actuellement pour le marché de l’or, si l’on se fie aux chiffres on observe deux tendances distinctes :
D’un côté, le World Gold Council vient de publier la semaine dernière son rapport sur la demande d’or mondiale au deuxième trimestre 2012. On y apprend que la demande d’or a atteint son niveau le plus bas depuis deux ans. On observerait une baisse de 7% par rapport au deuxième trimestre 2011 (990 tonnes d’or pour le second trimestre 2012 contre 1065,8 tonnes en 2011 à la même période).
Le World Gold Council justifie cette « chute » par une demande exceptionnelle en 2011 : il ne s’agirait donc que d’un simple « retour à la normale ». La demande aurait ainsi été beaucoup moins importante cette année notamment en Inde et en Chine, deux gros consommateurs d’or.
Demande d’or : Les courbes se croisent
En apparence donc, la demande d’or mondiale serait en baisse ? Mais si on regarde de plus près cela ne concernerait pas tous les « acteurs »… A vrai dire la demande d’or mondiale serait même en hausse pour certains !
Dans un article du 17 août 2012 (L’immense trésor caché des banques) le journal du Figaro nous rappelle que les particuliers ne sont pas les seuls à se prémunir en cas de coup dur en se tournant vers la valeur refuge qu’est l’or !
Les banques centrales des pays sont elles aussi de grandes « consommatrices » du métal jaune. Pire, depuis quelques années elles s’en gavent littéralement !
Selon le World Gold Council en 2011 l’ensemble des banques centrales ont acquis pour 465 tonnes d’or en 2011 : un chiffre exceptionnel depuis 1964. Ainsi en se répartissant 31 347 tonnes d’or, les banques centrales se partageraient près de 20% du stock d’or total de la planète !
Et ce ne serait que le début, l’appétit de ces institutions semble insatiable, 2012 pourrait bien être l’année des records. A titre d’exemple, la Russie s’est « goinfrée » au mois de mai en gonflant son stock de 15,5 tonnes d’or supplémentaires : ses réserves seraient alors à leur plus haut niveau depuis 1993 d’après le FMI ! Et ce n’est pas un cas isolé.
Les banques centrales s’approprient donc une très large partie du gâteaustock d’or mondial. Faut-il y voir un signe ? Clairement ! De telles acquisition d’or ne sont pas anodines, et viennent juste témoigner de la fébrilité des monnaies (qui n’ont de « fiduciaires » que le nom), de la perte de confiance généralisée dans le marché et de la capacité des Etats à sortir de la crise.
Si même les banques centrales se prémunissent…
Pour une fois il serait donc bon pour les particuliers d’imiter les banques centrales : Mettre son épargne et son patrimoine à l’abri en se tournant vers la seule valeur refuge reconnue par tous : l’or.