Certaines grandes villes d’Espagne offrent un cadre désolatoire et fantomatique – souvenir d’une époque dorée qui a duré un certain nombre d’années – qui reviendra peut-être mais, du moins, pas dans les mêmes conditions.
Tous les intérêts ont été misés sur cette partie de l’économie qui est à l’origine de la bulle immobilière, et qui, selon certains, aurait commencé en 1997, mais a fini par éclater en 2007, année où le pays s’est vu plonger dans un abysme, perdurant à ce jour.
Le problème demeure essentiellement dans le comportement effarant des banques et des mairies qui, au détriment de tiers, ont conduit des actions contraires à l’éthique en redéfinissant notamment des zones de terrains non constructibles, en augmentant de manière exagérée les taux d’intérêt, en octroyant des crédits en abondance, etc …
Il est à déplorer des zones résidentielles où d’un côté de grands bâtiments sont laissés semi-construits (oubliés de la banque par manque de fonds), et d’un autre côté, les bâtiments qui sont finis de construire mais demeurent en attente d’un acheteur.
Comment sortir de cette crise? Avant tout, il y a cette crainte qui pèse dans l’air, justifiée par un taux chômage élevé et un pouvoir d’achat très faible, ne permettant pas de s’engager dans ce type d’investissements car, plus qu’assurer un toit sur sa tête, cela représente une dette croissante contractée pour le restant de sa vie ou du moins jusqu’aux 65 ans.
Le Ministre de l’Economie, Elena Salgado, assure que l’Espagne ne connaitra pas le même sort que le Portugal, car de bonnes décisions ont été prises telles que le fait d’augmenter les impôts, de reconsidérer l’âge de la retraite, figer les pensions des retraités, etc …
S’agit-il pour autant des bonnes décisions à prendre? Les solutions au problème de la crise immobilière se font attendre. Seule la création d’emplois pourrait aider le pays à s’en sortir, mais celle-ci se fait attendre aussi, et tous les matins, une longue attente de demandeurs d’emplois est à déplorer devant les bureaux de l’agence d’emploi espagnol. Sans oublier ceux qui n’ont droit à aucune allocation chômage.
De manière directe ou indirecte, la situation économique impacte tout le monde.
Ce qu’il faut savoir en ces temps de crise, c’est que quand une porte se ferme, il faut chercher à en ouvrir d’autres. Parce que si nous concentrons uniquement nos efforts et nos intérêts sur un seul domaine (comme l’a fait l’Espagne avec la construction en masse), nous attendrons longtemps qu’un miracle se produise. Peu de probabilité que cela n’arrive.
Ainsi, nous devons diversifier nos champs de compétences, nos professions, assurer nos placements (comme c’est le cas en ce moment pour l’Or), qui nous offrent un peu de paix et de tranquilité, sachant qu’à tout moment, ces derniers nous permettront de sortir des mauvaises impasses. C’est sans aucun doute le meilleur plan B dont nous puissions disposer en ce moment.