Nous avions déjà fait ce constat chez l’Or et l’Argent : l’Euro s’effrite, la monnaie unique perd de sa splendeur et joue au yoyo. L’euro a plutôt tendance ces temps-ci à remonter mais est-ce vraiment une bonne chose ? Tandis que chez nos amis anglo-saxons, plus la monnaie baisse, plus la croissance augmente, la zone Europe semble subir les fluctuations de sa monnaie unique. Un constat qui ne laisse rien présager de bon pour la relance économique du vieux continent…
L’exemple de nos amis anglo-saxons
Au deuxième trimestre 2010, la Grande-Bretagne a enregistré une croissance de près de 1,1%, alors que sa monnaie, la livre sterling, a été dépréciée…L’explication ? La Grande Bretagne a été certainement l’un des pays d’Europe qui a le plus souffert de la crise : six trimestres consécutifs de baisse de son PIB et un recul annuel de 5% en 2009 ne l’ont pas ménagée. Londres a pourtant eu le réflexe de laisser filer la valeur de sa monnaie : la livre est ainsi passée de 1,45 euros jusqu’à mi-2007 à 1,05 euros début 2009, soit une dépréciation de 30% en 18 mois. Ainsi, la dépréciation de la livre a permis entre autres de favoriser les exportations et de ralentir les importations de notre voisin anglo-saxon, notamment avec la zone euro…
Que faut-il tirer de cet exemple ? La monnaie unique a peut être atteint ses limites : la Grèce par exemple serait peut être en meilleure position si elle pouvait baisser sa monnaie pour coller au plan de rigueur. Car aujourd’hui, l’euro impose à ses pays une vraie austérité budgétaire et dans le même temps, une monnaie trop chère.
Surévaluation de l’euro : la fausse bonne nouvelle !
Dans le même esprit, une monnaie forte n’est pas forcément annonciatrice de bonnes nouvelles. Le constat du moment est parlant : de nombreuses industries par exemple désertent le vieux continent. En effet, la surévaluation de l’Euro a accéléré certaines délocalisations dans l’industrie européenne : pour simple exemple, Renault et PSA ont délocalisé la moitié de leur production à l’extérieur de la zone euro en seulement quatre ans, de 2005 à 2009.
Côté salaire, le constat n’est pas non plus réjouissant : les salaires restent les mêmes tandis que l’euro continue sa course. Difficile de ne pas se poser la question : comment conserver des emplois productifs et une protection sociale fiable avec un euro surévalué ?
La monnaie unique : problème ou solution ?
Dans ce contexte d’errements économiques, on peut se demander si l’euro reste une valeur sûre : entre ses fluctuations, les plans de rigueur mis en place dans différents pays européens et le climat général de crise , l’Europe n’est pas encore prête à sortir de cette situation.
Retrouver une monnaie fiable, concrète, qui fait office de valeur sûre et qui permet de protéger ses arrières devrait être une solution à envisager. L’or pourrait tenir ce rôle de « super héros » : quand on sait que l’or n’a pas passé une seule année de recul depuis 2001, cela laisse plutôt rêveur ! L’or pourrait ainsi devenir une très bonne alternative à la déprime économique généralisée dans les pays européens. Une monnaie qui a traversé les siècles et qui les traversera encore : voilà la solution !