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Une lutte de longue date a été menée afin d’injecter des médicaments à des doses suffisamment élevées pour tuer les cellules cancéreuses tout en évitant de nuire à la santé du patient.

Le géant pharmaceutique AstraZeneca devrait annoncer prochainement la collaboration de son département d’oncologie, situé à Waltham, avec une entreprise du Maryland afin de développer une thérapie innovante contre le cancer. Le traitement proposé implique d’allier de puissants médicaments anti-cancéreux à des nano-particules d’or faites par Cytlmmune, à Rockville, Md. Ces dernières sont si petites que 5.000 d’entre elles pourraient tenir dans la largeur d’un cheveu humain.

À cette taille, les particules d’or font de très bons véhicules car elle peuvent aisément transporter d’autres types de molécules, comme les médicaments anti-cancéreux. Et a priori, elles relèvent être sans danger pour le corps humain.

Il se peut que les nano-particules d’or soient une des solutions face à la lutte contre le cancer. ‘Diffuser une quantité suffisamment importante de médicaments pour annihiler les cellules cancéreuses et non la santé du patient’, expliqua Dr.Steven K. Libutti, Directeur du Centre de Soins du Cancer de Montefiore Einstein à New York.

Ceci implique le plus souvent de trouver le bon véhicule permettant de transporter les médicaments auprès des cellules cancéreuses. Une opportunité désormais possible par la nano-médecine car les particules sont si fines qu’elles peuvent passer à travers les tissus sains tout en s’accrochant aux tumeurs.

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‘Nous sommes au cœur d’une révolution à l’heure qu’il est’, affirme Dan Peer, Chef du laboratoire de nano-médecine de l’université de Tel Aviv. ‘Nous allons observer de plus en plus de nano-particules afin de développer de nouveaux véhicules pour les chimiothérapies’.

Cytlmmune a cherché à développer une nano-particule d’or qui serait particulièrement efficace quant à la recherche et à la destruction de cellules cancéreuses, sans causer de dommages collatéraux.

‘Si nous pouvons réduire les tumeurs là où elles se trouvent, nous pourrons significativement réduire ou éliminer complètement tout besoin de chirurgies, ce qui aura pour but de réduire considérablement le temps d’hospitalisation. Et par la même occasion, réduire les coûts relatifs aux soins’, affirme Lawrence Tamarkin, Directeur Général de Cytlmunne.

Chaque particule d’or de Cytlmmune est conçue pour transporter trois éléments  : un médicament nommé TNF qui est trop toxique pour être diffusé par des voies plus conventionnelles ; un second médicament anti-cancéreux fabriqué par AstraZeneca sur lequel reposent les espoirs des deux entreprises, voulant que ce dernier s’allie de manière idoine avec la particule TNF afin de détruire plus de cellules cancéreuses  ; et une molécule d’éthylène glycol conçue pour camoufler les dits médicaments vis à vis du système immunitaire du corps en question.

‘Le traitement est appelé 6091, et la molécule TNF se présente comme un avantage sur les autres particules, faisant du médicament un meilleur outil pour la recherche et la destruction des cellules cancéreuses’, explique Tamarkin. La molécule TNF, ou Tumor Necrosis Factor (Facteur de Nécrose Tumorale), semble améliorer le mécanisme de ralliement des cellules cancéreuses. ‘Les dernières recherches démontrent que les molécules d’or alliées au TNF s’amoncèlent plus facilement parmi les cellules cancéreuses que bien d’autres médicaments’, affirme Libutti.

Le TNF était considéré comme extrêmement prometteur pour la lutte contre le cancer dans les années 80, car largement étudié sur des cas animaux. Mais lorsqu’il fut essayé sur des humains, les résultats furent néfastes  : ‘La dose n’était pas appropriée’, continue d’expliquer Libutti, qui était en charge des essais cliniques utilisant les composés de Cytlmmune.

Tamarkin argumenta que le TNF fonctionnait en se liant et en tuant les cellules qui composaient les vaisseaux sanguins de la tumeur. ‘Ceci prive la tumeur de son besoin d’afflux sanguin et crée alors une ouverture aux médicaments chimio-thérapeutiques pour s’attaquer à celle-ci ‘, affirma-t-il. .

‘L’eurêka’, disait Libutti, était de constater que le TNF se fixait sur des particules d’or, rendant de ce fait la molécule moins toxique. ‘Elle pourrait alors être fournie à des doses  plus élevées améliorant son efficacité contre les cellules cancéreuses, mais moins dangereuse pour les cellules saines’, affirma-t-il.

‘Beaucoup de firmes thérapeutiques ont des médicaments contre le cancer qui sont trop nocifs pour les utiliser globalement sur le corps humain. Mais ils seraient moins dangereux s’ils étaient alliés à de l’or et sur des zones bien précises’ , continua d’expliquer Dr Libutti.

AstraZeneca a passé des années à étudier différents types de thérapies contre le cancer et a fini par choisir l’approche proposée par Cytlmmune comme une des voies d’investigation sur ce large et épineux problème.

AstraZeneca peut tirer profit des champs d’expertise de la société du Maryland tout en lui apportant les moyens d’accélérer le procédé de développement des médicaments.

Libutti annonça qu’il était sur le point de lancer une nouvelle phase de recherche, donnant aux patients le médicament nanoparticule 6091 en même temps qu’un régime au Taxol, molécule communément utilisée contre les cancers du sein, des ovaires et du poumon, afin d’observer si la combinaison améliore l’efficacité du Taxol.

 

 

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