Hier, nous vous parlions du risque imminent d’un krach immobilier outre Atlantique. L’actualité est actuellement concentrée sur le recul de l’âge de la retraite en France et sur les élections de mi-mandat aux Etats-Unis. On en oublierait presque la crise ! Mais comme l’or, la crise ne dort pas.
Point de refuge dans l’immobilier !
La crise des subprimes vous paraît lointaine ? Attendez-vous au deuxième effet « Kiss (pas) cool » ! Conséquence d’argent facile injecté dans l’immobilier avec les taux très bas décidés en 2000 par la FED (suite à l’éclatement de la bulle du net), les américains ont investi à cette période dans des biens surévalués. Les conséquences de l’éclatement d’une bulle immobilière seraient plus dévastatrices que celles du marché des actions par leur durée et le nombre d’individus impactés.
Comme si les Etats-Unis avaient besoin de ça, une vague d’expulsions abusives fait scandale à l’aube des élections le 2 novembre prochain. On se souvient en mars dernier, d’Angela Iannelli, dont la maison a été saisie (y compris son perroquet !) par sa banque à qui elle remboursait pourtant régulièrement les emprunts.
Les erreurs de saisie immobilière de ce type sont de plus en plus monnaie courante. Les pertes liées au scandale de ces expulsions abusives (Foreclosure Gate) et la crise de l’immobilier résidentiel pourraient se chiffrer en centaines de milliards de dollars. Et du côté de l’immobilier commercial, ce n’est guère mieux. « Une vague de pertes sur les prêts immobiliers commerciaux pourrait menacer la stabilité de nombreuses banques et contribuer à la faiblesse prolongée de l’économie », met en garde le panel de surveillance du Congrès américain.
En France aussi, la pierre vieillit mal…
Si les prix de l’immobilier ont suivi le niveau de vie des Français de 1965 à 2000, l’écart est actuellement devenu important, trop. La bulle semble même prête à exploser et selon les experts, le prix des logements pourrait bien chuter de 30 à 35% ces prochaines années, car l’écart n’est pas tenable. Sur Paris, les habitants consacrent déjà au moins 20% de leur salaire en logement.
Selon la théorie du tunnel de Friggit, l’écart entre revenus des ménages et prix du logement ne devrait pas s’étendre au-delà de 10%. Or depuis 2000, avec les crédits rallongés et les taux bas, l’indice des prix de l’immobilier dépasse la marge d’au moins 70%.
L’or pour protéger ses biens immobiliers
L’immobilier ne rapporte plus. Disons que l’achat immobilier devrait plutôt être envisagé comme un désir d’accès à la propriété que comme un placement rentable (du moins en l’état actuel des choses). Jacques Friggit (spécialiste du secteur immobilier) annonce que « la hausse des prix des logements, supérieure à celle des loyers a fait fondre les rendements locatifs (…) et va inévitablement inciter les investisseurs à se détourner de l’immobilier pour d’autres placements… ». Échaudés par la bulle du net en 2000 puis par celle de l’immobilier sur le point d’exploser, les investisseurs ont tout intérêt à se tourner vers de vraies valeurs refuge. Et personnellement, je n’en vois pas d’autres que l’or et les autres métaux précieux.
La dernière fois que le marché immobilier s’est retourné, seuls les investisseurs et les propriétaires qui possédaient de l’or ont tiré leur épingle du jeu. Car le cours de l’or aussi a grimpé. Grâce à lui, ceux qui avaient eu la bonne idée de placer une partie de leur patrimoine dans l’or ont largement compensé leurs pertes immobilières (en reventes à perte, prolongements de crédits relai car biens non vendus…).
Les pièces d’or sont « l’assurance incendie » du patrimoine immobilier
En cas de déflation et de forte chute des prix de l’immobilier, l’or – et les pièces en particulier – serait « le seul actif à offrir un refuge », déclare Léonard Sartoni, qui ne fait pas de trading avec l’or physique. Car « il représente pour moi une assurance contre les risques monétaires, économiques et financiers. M’en séparer dans les années à venir équivaudrait à renoncer à une assurance incendie en pleine canicule dans une pinède en Espagne ». L’analogie est plutôt pertinente.