La nouvelle monnaie locale (MLC) de la ville de Strasbourg a vu le jour en octobre 2015. Toulouse, Nantes, Brest, Lyon, Bayonne et bien d’autres villes ont déjà les leur. Bien plus qu’une simple mode, les monnaies complémentaires ont un rôle très important à jouer dans le tissu économique local. Elles sont un lien essentiel entre les usagers et les entreprises, surtout dans un contexte de crise.
Le courant alternatif du liquide
Depuis que l’étalon or a été abandonné en 1971, les banques centrales sont seules émettrices (à l’infini) de monnaie, et donc de dette, avec toutes les dérives que l’on connaît.
Dans ce dossier, Frédéric Bosqué explique que seulement des 3% les transactions financières profitent à l’économie réelle (et tout le reste à la spéculation).
Alternatives à l’euro, les monnaies dites complémentaires « servent l’économie [locale et] réelle avec une valeur ajoutée sociale et humaine » (Le Monde, 22 mai dernier 2015). Non spéculatives, ces monnaies représentent une réelle alternative à l’euro sans pour autant concurrencer la monnaie unique. Sans surprise, elles ont connu un réel essor, surtout en France, après le krach financier de 2008. Les euros dépensés sont réinvestis dans l’économie locale d’une ville ou d’une région.
Le Stück
La nouvelle monnaie complémentaire de Strasbourg s’inscrit dans cette mouvance alternative où usagers et entreprises partagent des valeurs communes et se réapproprient la monnaie.
“En alsacien, un » stück » veut dire un morceau, un bout, une unité… Voilà un terme clair et familier pour désigner cette monnaie alternative, éthique et non spéculative”, peut-on lire sur le site du Stück.
Comment ça marche ?
Les euros convertis en Stücks sont déposés sur des livrets éthiques et solidaires auprès de partenaires de la MLC strasbourgeoise : la Nef et le Crédit Municipal de Strasbourg. L’épargne s’effectue auprès d’acteurs engagés pour le développement du territoire, et luttons à notre échelle contre la spéculation.