La Banque de Lettonie a tiré 7000 exemplaires d’une pièce en granit d’une valeur d’un Lats, la monnaie lettone. Cette pièce est constituée d’un disque de granit recouvert d’argent, ciselé à l’effigie de la Lettonie. Le choix du granit est pour le moins original mais tout à fait légitime, au même titre que les alliages de métaux dont sont composés les euros.
La monnaie n’a de valeur que la confiance qu’on lui accorde
En partant de ce constat, la monnaie peut bien revêtir toutes les formes et matières, jusqu’aux plus inattendues, elle n’en reste pas moins une valeur d’échange tant qu’elle est reconnue par le pays qui la délivre. La valeur de la pièce n’est donc pas intrinsèque à la pièce, mais à la valeur qui lui est accordée.
N’importe quelle matière peut servir de monnaie d’échange
Cette monnaie granitique n’est pas sans rappeler la monnaie de l’île Yap, au milieu de l’Océan Pacifique. Une monnaie fabriquée à partir d’une roche trouvée sur une île voisine : l’aragonite. Lire à ce sujet notre article Les pierres de Yap.
Jean-François Faure illustre également cette idée dans l’épilogue de son livre L’or un placement qui (r)assure. Dans un avenir pas si lointain, en 2018, après un crash financier et une crise économique, dans un pays où les euros sont refusés après qu’ils aient perdu leur valeur, il imagine une unité et instrument d’échange, également réservoir de valeur : l’œuf !
Une monnaie toutefois fragile, à moins qu’elle ne soit pondue par une poule aux œufs d’or ! Car l’or a toujours de la valeur, qu’il soit sous forme de pièces ou de lingots. Une valeur intrinsèque, du fait de sa rareté et indépendamment de la valeur qu’on veut lui accorder.