Nous vous alertions récemment sur un cas d’arnaque aux pièces d’or qui, même si l’on pouvait douter de sa crédibilité, met le doigt sur un phénomène qui touche les monnaies de toutes espèces (sonnantes et trébuchantes) : le faux-monnayage.
La semaine dernière, c’est une fabrique de faux billets qui a été démantelée en Seine-et-Marne, avec une saisie record de faux euros : 350.000 coupures pour une valeur totale de 9 millions d’euros.
Pour opérer, rien de plus simple, il suffit d’investir dans une bonne imprimerie : une quinzaine d’ordinateurs et des imprimantes ultra perfectionnées pour constituer la chaîne graphique, de l’encre, des massicots et une machine offset. Il a fallu des mois d’investigation pour remonter le filon des faussaires, en mettant la main sur de petits revendeurs de coupures. Malgré toutes les précautions prises, sa bande magnétique inédite et ses 63 points de sécurité, l’euro reste une monnaie très prisée par les faussaires : 35 officines seraient saisies chaque année.
« Carl XVI Gustaf, Notre Roi Putain »
Vu l’enjeu économique qu’elles représentent, c’est le sort des monnaies d’être copiées. Mais l’argent n’est pas la seule motivation des faussaires… En Suède, la semaine dernière aussi, des copies de couronnes (pièces suédoises) ont été saisies avec l’inscription « Carl XVI Gustaf – Notre Roi Putain », au lieu de Roi de Suède, en référence à la vie décadente du monarque, réputé pour ses mœurs légères et son infidélité. Quel meilleur média qu’une pièce de monnaie qui circule de mains en mains, de ville en ville à la vitesse du cheval au galop pour ruiner la réputation du monarque qui l’illustre ? L’auteur a semble-t-il mis beaucoup de zèle pour réaliser ces contrefaçons.
Heureusement, les pièces d’or sont beaucoup plus difficiles à reproduire, et il existe tout un tas de moyens pour détecter les fausses ! En règle générale, il faut bien sûr éviter d’acheter à un particulier, même si celui-ci est bien intentionné, il ne sait peut-être pas qu’il a des faux en sa possession.