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L’or est considéré comme un actif de long terme, pour protéger un patrimoine des aléas extérieurs. L’or est la valeur refuge par excellence. Mais dans le cadre d’une diversification, un autre investissement peut accompagner cette « assurance en or » : la forêt. Un investissement avec des caractéristiques très complémentaires de l’or. Explications.

Plusieurs façons d’investir dans une forêt 

Investir dans la forêt demande des connaissances techniques spécifiques en sylviculture. Tout le monde ne s’improvise pas propriétaire forestier ! Heureusement, des solutions permettent d’ajouter de la « forêt » dans son portefeuille d’actifs patrimoniaux sans avoir à manier une tronçonneuse ou connaître les espèces d’arbres.

Acheter seul une forêt

Une famille de sangliers dans une clairière française.

Acheter directement des hectares de bois n’est pas si simple. Tout d’abord, le code forestier donne la priorité aux propriétaires voisins d’une parcelle. L’objectif est de favoriser la constitution de grands espaces plutôt que de morceler les massifs. Cela améliore les capacités d’entretien et de gestion des propriétaires. Ensuite, il faut avoir un minimum de connaissances sur les espèces et l’exploitation d’une forêt. Il y a toutefois la possibilité de s’adresser à une SAFER, société d’aménagement foncier et d’établissement rural qui peut disposer d’hectares à vendre.

GFF : le groupement foncier forestier

Il s’adresse surtout aux propriétaires qui souhaitent s’unir pour regrouper des parcelles pour une meilleur gestion du patrimoine. En général, le GFF reste intra-familial. Cela évite une vente morcelée des pièces forestières lors d’une succession. Cette forme juridique permet aussi d’assurer une bonne transmission d’un bien familial. Ce sont des « parts » du GFF qui sont transmises pas des parcelles précises.

GFI : le groupement forestier d’investissement

C’est le format le plus adapté à l’investisseur particulier. Sa forme est la même que les SCPI, les sociétés civiles de placement immobilier. Les investisseurs achètent des parts du GFI.

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« Cet investissement est plus liquide que celui dans un groupement foncier forestier. En GFI, la responsabilité des associés est limitée aux apports, alors qu’en GFF elle porte au-delà de leurs apports. Leurs fonds servent à acheter des forêts et à assurer l’entretien. Ce qui apporte plus de diversification dans le patrimoine forestier détenu que pour un GFF. Les revenus d’exploitation sont redistribués aux associés ou réinvestis ».

Raphaël Fleuri CEO Vera Conseil

La gestion est assurée par le gérant du GFI.

Les avantages et les inconvénients de l’investissement dans un GFI

Comme tout placement, l’achat de parts d’un groupement forestier d’investissement comporte un risque de perte en capital. Voici une liste non exhaustive d’avantages et d’inconvénients de ces produits d’investissement.

Les avantages fiscaux

C’est clairement le point le plus intéressant dans l’investissement dans la forêt. L’Etat souhaite vraiment conserver une forêt de qualité en France. Notamment pour des raisons environnementales. En effet, les arbres sont considérés comme des puits de carbone. La forêt est le deuxième plus grand capteur de carbone après les océans sur la planète. En effet, la photosynthèse, l’action de la lumière sur les végétaux permet de capter le gaz carbonique pour rejeter de l’oxygène, on ne fait pas plus vertueux comme processus !

Réduction d’impôt sur le revenu

Cette possibilité de réduction d’IR est retenue par certaines offres de GFI mais pas toutes. Notamment parce qu’elle impose une détention de 5 ans et demi. C’est un crédit d’impôt de 25 % plafonné à 10 000 euros.

La déduction de 75 % sur la transmission

Un avantage très important dans le cadre d’une succession. En effet, toutes les sommes investies dans un GFI bénéficient d’un abattement de 75 % au titre des droits de mutations. Pour éviter des frais de succession, il est donc très intéressant de vendre par exemple du patrimoine immobilier pour investir le fruit de ces cessions dans un GFI. On rappelle que le barème des droits de succession est établi par tranche. Cela peut atteindre de 5 % à 45 % (pour un patrimoine supérieur à 1,8 millions d’euros). Bénéficier d’un abattement de 75 % sur tout ou partie d’un patrimoine peut se révéler très intéressant.

Et pas d’IFI pour la forêt !

Dans la comparaison avec l’investissement immobilier, la forêt est avantagée sur la contribution à l’IFI, l’impôt sur la fortune immobilière. En effet, le législateur a prévu d’exclure la forêt de l’assiette du calcul de l’IFI. Pour rappel, l’IFI est redevable à partir d’une valeur de 1 ,3 millions d’euros de patrimoine immobilier (non professionnel).

Les autres avantages du GFI

La délégation de la gestion

Tout d’abord,la gestion opérationnelle de l’exploitation de la forêt est déléguée : le gérant prend en charge les démarches pour obtenir les labels et les validations des autorités pour le plan de gestion. Il va aussi s’occuper de l’exploitation : le rythme des coupes, les ventes de bois mais aussi les locations à des utilisateurs tiers (chasseurs, organisateurs d’événements, etc.). Il se charge des assurances et de l’entretien pour diminuer le risque d’incendie ou obtenir des indemnisations en cas de sinistre.

Le versement de revenus d’exploitation

Le gérant du GFI a non seulement la mission de développer le groupement en achetant de nouveaux massifs mais il doit aussi assurer l’exploitation des forêts dont le GFI est propriétaire. Il peut vendre le bois coupé, louer les surfaces pour des usages variés notamment la chasse. Le rendement d’une forêt est en général situé entre 1 % et 3 % mais ce n’est pas garanti.

Les inconvénients de l’investissement dans un groupement forestier

En fait, ce sont des inconvénients liés à la nature ou la forme du groupement forestier d’investissement.

Les risques phytosanitaires, les aléas climatiques : incendies, tempêtes

Mais l’investissement dans un GFI, si le gérant fait bien son travail, permet de réduire ces risques. Cela passera par le choix d’espèces variées. La destruction de l’ensemble d’un capital forestier est souvent basée sur un seul type d’arbre qui serait soumis à une maladie ou un insecte destructeur. Et pour les tempêtes et les incendies, il existe aujourd’hui des assurances qui couvrent ces risques.

La liquidité de l’investissement

En fait, c’est le même risque que pour une SCPI. On le voit depuis la fin de 2023, de nombreux investisseurs vendent leurs parts de sociétés civiles de placement immobilier en raison des tensions sur le marché de l’immobilier. Les gérants peuvent faire face à des difficultés de trésorerie et donc retarder le paiement des parts. Il faut donc choisir un GFI qui dispose d’une trésorerie mobilisable facilement.

Ressources sur l’investissement dans les GFI

  • Le blog foret.com est entièrement dédié aux forêts d’investissement, on y trouve de nombreux articles sur les formes d’investissement, la fiscalité, la gestion d’une forêt ;
  • La safer : avec l’ensemble de ses sites sur les propriétés rurales et forestières ;
  • Vera Conseil : une société spécialisée dans l’investissement de temps long (or, forêt) ;
  • Le nouveau code forestier : avec l’ensemble des lois fiscales et dispositions réglementaires sur la forêt.
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Benjamin Rosoor
Je suis entrepreneur sur le web depuis 1999. Diplômé de l'école de journalisme de Bordeaux, j'ai tout d'abord été journaliste-reporter radio pendant 10 ans. J'anime plusieurs médias sociaux et blogs sur les entreprises, la tech, la finance, le marketing digital.

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