C’est sur la paroi d’une mine d’Afrique du Sud, il y a quatre-vingt-dix ans, que fut découvert le diamant le plus colossal de tous les temps. Mais tous les diamants ne sont pas réputés pour leur taille, certains ont provoqué des guerres, d’autres ont donné naissance à des empires. Certains ont porté chance, d’autres ont causé la tragédie et la mort. Mais ils ont tous un point commun : derrière chacun d’eux se cache une légende.
New-York. L’objet le plus cher du monde est conduit sous escorte à la 5e Avenue, dans les salons du plus prestigieux bijoutier du monde, Harry Winston. L’abominable diamant Hope est en quête d’un peu de tendresse et d’attention.
Derrière chaque diamant célèbre, il y a une histoire et le Hope ne fait pas exception. Un saphir bleu d’une grande rareté pesant quarante-six carats. Mais sa beauté est obscurcie par la malédiction dont semblent avoir été frappés ses détenteurs pendant plus de deux cents ans.
Son dernier propriétaire, Harry Winston, fait courir mythes et légendes. Au cours de plus de cinquante ans de carrière, un tiers des diamants les plus célèbres sont passés entre ses mains. Au total, une collection de bijoux sans équivalent en dehors des maisons royales.
Un diamant coûte cher, non seulement à cause de sa beauté époustouflante, mais aussi parce que plusieurs d’entre eux ont une histoire longue et haute en couleur. On a découvert les premiers diamants dans les rivières de l’Inde il y a plus de 2 500 ans. Les Anciens se rendirent compte du caractère particulier que revêtent les diamants. Le mot diamant provient du grec αδάμας (adamas) qui signifie invincible.
Nombreux sont ceux qui ont cru que les diamants étaient doués de pouvoirs surnaturels, qu’ils portaient chance et tenaient les démons à distances. Les guerriers en portaient, persuadés que leur dureté les rendrait invincibles. Très tôt, les Indiens se sont rendu compte que seul un diamant peut couper un diamant. Depuis le XIVe siècle, ils façonnent et polissent leurs pierres avec de la poudre de diamant pour révéler leur beauté, mais il faut veiller à ne pas trop polir sinon le diamant pourrait perdre ses pouvoirs magiques.
Au XVIIe siècle, les histoires relatant les richesses exotiques de l’Inde parvinrent en Europe, notamment aux oreilles d’un Français, Jean-Baptiste Tavernier. Issu d’une famille de cartographes, Tavernier aimait beaucoup voyager, mais il aimait davantage encore les diamants. Il voyait en eux le moyen de satisfaire à un ardent désir pour les choses belles et rares et d’amasser une fortune personnelle. Tavernier écrivit : « le diamant est la plus précieuse des pierres et c’est l’objet auquel je suis le plus attaché. Pour en acquérir une parfaite connaissance, je me suis résolu à visiter toutes les mines où on en trouve. »
En 1638, pour son deuxième voyage périlleux en Orient – il en fit six –, Tavernier parcourut l’Inde, son but rejoindre la cité fortifiée de Golconda. C’était le plus grand centre diamantaire du monde antique et la source de diamant la plus connue.
Deux parois murales d’une épaisseur de 10 mètres et d’une longueur avoisinant les 8 300 mètres entourent la forteresse et le palais afin de protéger un entrepôt de joyaux fabuleux. Les souverains de Golconda ont conservé les plus grosses et les plus belles pierres pour leurs trésors personnels. Commentant ses voyages, Tavernier signale avoir vu des centaines de joyaux de toutes les formes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs, dont celui qu’on connaît sous le nom de Grand Mogol. Tavernier se souvient : « le conservateur des joyaux posa dans ma main un diamant de grande taille, taillé en forme de rose et très élevé sur un côté. La pierre a la forme d’un œuf découpé à moitié, sa transparence est magnifique et il pèse 280 de nos carats. »
Même si ce fut sans doute le plus gros diamant connu au monde, Tavernier ne fut pas tellement séduit, moins à cause de sa taille approximative qu’à cause de son passé éphémère et dénué d’intérêt. Mais un diamant que Tavernier n’a pas eu l’occasion de voir est le plus célèbre de tous. Son histoire date d’avant Jésus-Christ, la légende voulait que quel que soit son détendeur, il serait le maître du monde. En 1739, le chef de guerre persan Nâdir Shâh fit la conquête de Delhi, il était déterminé à acquérir ce diamant légendaire. Ayant appris par une femme du harem que le diamant était dissimulé dans le turban de l’empereur mogol vaincu, Nâdir décida d’organiser une fête. En signe de réconciliation, il proposa de pratiquer une coutume très répandue en Orient, l’échange des turbans.
Quand le turban fut dénoué, le diamant apparut dans toute sa splendeur. « Kuh-i-Nur, la montagne de lumière », s’exclama le Persan. Le nom persista, mais Nâdir ne vécut pas assez pour en jouir, le Kuh-i-Nur fut le témoin d’une des batailles les plus sanglantes qu’ait jamais connu la Perse avant de reprendre le chemin pour l’Inde en 1813.
Trois décennies plus tard, il était livré aux Anglais pour terminer sa course parmi les joyaux de la couronne. Le Kuh-i-Nur avait la réputation de rendre les hommes malheureux et comme la reine Victoria était superstitieuse, elle a stipulé dans son testament qu’il ne devait jamais être cédé au roi en exercice, mais seulement à son épouse.
Aujourd’hui, les splendeurs des souverains de Golconda sont tombées en ruine. En 1687, des envahisseurs pillèrent l’intérieur du palais et ses murs constellés de pierreries et détruisirent la forteresse. Des trous béants révélèrent les endroits où la poudre a été placée pour dégager les amas de diamants qui avaient été dissimulés dans ces remparts.
Du temps de Tavernier, les négociants en diamant travaillaient dans ces cabines foraines, transformées aujourd’hui en résidences. Chaque matin, entre 10 et 11 heures, selon la coutume, les portes étaient ouvertes aux mineurs qui avaient des diamants à vendre. Tavernier remarqua la manière dont les enfants apprenaient à acheter et à vendre des diamants, une manière forte. Les profits étaient répartis de manière équitable, les pertes étaient à charge de l’enfant le plus âgé. A l’âge de dix ans, la plupart d’entre eux étaient devenus des experts.
Du temps de Tavernier, les Indiens classaient les diamants en les comparant à la clarté des cours d’eau. Les plus belles pierres étaient incolores et connues sous le nom de joyaux de la première eau. Tavernier fit progresser la classification des diamants. Il reproduisit fidèlement chaque diamant examiné signalant avec précision sa taille, son poids en carat, sa couleur et sa clarté. Son approche méticuleuse qu’on nommera plus tard la méthode des 4 C, fournit la base des classifications futures des diamants. Mais ce qu’on retient surtout de lui, c’est la profusion d’histoires de diamants et le parfum romanesque qui les entoure. Pour Tavernier, un bijou sans histoire était pratiquement sans intérêt.
Quand tavernier revint à Paris en 1669, il éblouit la Cour de France avec les contes merveilleux venus d’Orient et une collection de bijoux telle qu’on n’en avait jamais vu dans le monde occidental. La cour de Louis XIV était le summum de l’extravagance, le Roi Soleil lui-même était renommé pour s’être approprié les joyaux de la couronne française et les portait sur ses habits. Subjugué par la collection de Tavernier, le roi finit par lui acheter 44 bijoux de grande taille et plus d’un millier de tailles plus réduites. Parmi eux, figurait un saphir bleu pesant 112 carats.
Supposé avoir été dérobé de l’œil d’une statue sacrée hindoue, il portait une malédiction qui devait hanter ses détenteurs pour les deux cents prochaines années. Après avoir fait retailler la pierre à 67 carats, le roi porta le diamant une seule fois avant d’attraper la variole qui lui fut mortelle. Louis XV, son successeur, se retint prudemment d’y toucher, mais pas Louis XVI ni la reine Marie-Antoinette. Le penchant légendaire de la reine pour les diamants provoqua un scandale qui contribua à la révolution.
Les voyages de Tavernier en Inde avaient attisé les passions pour les diamants. Cent ans plus tard, un Anglais allait exploiter ces passions pour bâtir un empire.
Vers 1860, on trouva des diamants en Afrique du Sud. En quelques semaines, ce pauvre pays de fermiers allait devenir un des Etats les plus riches du monde. À l’époque, l’autorité britannique se limitait à la colonie du Cap et au Natal. Entre les deux, se trouvaient deux républiques boers, le Transvaal et l’Etat libre d’Orange. Bien que faibles et appauvries, c’est dans ces contrées qu’on a découvert les diamants. Par un coup de main des plus audacieux de l’histoire moderne, les Anglais s’attribuèrent les républiques boers en 1871.
Au moment où le drapeau britannique était hissé sur les régions diamantaires, un jeune Anglais arrivait en Afrique du Sud pour démarrer une nouvelle vie. Il s’appelait Cecil Rodhes. Il n’avait que dix-huit ans et une seule ambition, faire fortune.
A Kimberley, une ville qui a prospéré près des mines, Rodhes fit équipe avec un autre Anglais, Charles Rudd. Pour Rodhes, l’avenir des diamants était évident : « le temps est venu pour les petits d’aller de l’avant. Nous devons exploiter le sol le plus possible. C’est le moment d’acheter. »
La mine de Kimberley fut divisée en 2000 concessions individuelles, chacune faisant 10 mètres carrés, un modèle d’inefficacité. Le génie de Rodhes consista à comprendre qu’en regroupant les concessions, il pourrait contrôler l’approvisionnement en diamants et fixer leur prix.
En 1881, Rodhes créa la Compagnie minière De Beers. Ensuite, il entreprit de racheter toutes les parts de Kimberley, mais il rencontra un sérieux obstacle. Un négociant londonien, Barney Barnato, faisait pareil. Qui allait supplanter l’autre ?
Un jour, Rhodes proposa à Barnato d’examiner de près une formidable collection de diamants. Rodhes avait investi tous ses capitaux dans les diamants, mais pour acquérir Kimberley, il avait un énorme besoin d’argent liquide. Devant l’attente de Rodhes, Barnato consentit à en acheter une grande quantité, mais Rodhes savait aussi que son rival allait les utiliser pour inonder le marché afin de faire diminuer la valeur de son stock.
Pour déjouer les plans de Barnato, Rodhes eut un trait de génie. Désormais, Barnato ne pourrait plus vendre sans que les diamants ne soient triés à nouveau, une opération qui prend des semaines, le temps nécessaire à Rhodes pour reconstituer le capital dont il avait besoin.
En 1888, Rodhes racheta les parts de Barnato dans la mine de Kimberley avec un chèque exceptionnel pour l’époque, l’équivalent aujourd’hui de 190 millions d’euros et prit le contrôle de 90% de la production mondiale de diamants.
Après avoir créé une des plus grandes sociétés du XIXe, Cecil Rodhes a aussi jeté les bases d’un des plus grands monopoles de l’Histoire. Mais il n’a jamais été en mesure d’entrevoir le nombre de nouveaux diamants qu’on allait encore découvrir. En 1902, un maçon nommé Thomas Cullinan découvrit des diamants dans une ferme située près de Pretoria la capitale du Transvaal. Sa mine surnommée le Premier, allait devenir le plus grand producteur de diamants au monde, mais une seule pierre aura suffi pour capter l’imagination des hommes.
Le gérant de la mine se nommait Frederick Wells. Un jour de janvier 1905, quelque chose lui sauta aux yeux. Quelque chose de brillant saillait du mur de la mine ouverte. En grattant avec un couteau de poche, il mit à jour un diamant de proportions énormes. Sous le choc Wells ne put que dire : « Monsieur Cullinan sera ravi de voir ça. »
Frederick Wells était tombé sur le plus gros diamant de tous les temps, mais cela n’impressionna pas Cullinan qui affirma : « c’est probablement un cristal de grande taille. »
Cette pierre qu’on a appelée le Cullinan n’était pas du cristal, un diamant bleu et blanc pratiquement sans défaut, avec un poids étonnant de 3106 carats, près de 900 grammes. Personne n’avait les moyens de l’acheter, alors le responsable de la mine accepta de le vendre au gouvernement du Transvaal pour 150 000 livres. En 1907, en gage de fidélité, le premier ministre Louis Botha en fit cadeau au roi Edward VI d’Angleterre pour son soixante-sixième anniversaire. La célèbre maison Asscher, à Amsterdam, fut commissionnée pour le tailler.
Au XVIe siècle, Amsterdam fut un havre pour les réfugiés juifs qui fuyaient les persécutions. Les réfugiés amenaient avec eux toute une industrie basée sur des siècles de savoir-faire et de connaissances en matière de diamant.
La taille du Cullinan fut confiée à Joseph Asscher le plus habile artisan de la maison. Asscher examina le diamant pendant des mois. L’enjeu, éliminer les défauts et obtenir les plus grosses pierres possibles. Le 10 février 1908, Asscher plaça une feuille d’acier dans une rainure de quelques millimètres et la tapota fermement. Ses assistants furent horrifiés en voyant la feuille se briser mais le diamant resta intact. Au deuxième essai, le diamant se fendit parfaitement en deux.
Le Cullinan fut par la suite taillé en neuf diamants de grande qualité. Le polissage nécessita le travail de trois hommes pendant huit mois. Le plus gros diamant, surnommé la Grande Etoile de l’Afrique, constitue la pièce maîtresse des bijoux de la couronne britannique. Avec ses 530 carats, il est le plus gros diamant blanc du monde.
Mais une nouvelle race d’amateurs de diamants va se trouver fascinée par le plus mystérieux de tous le French Blue, que le négociant Jean-Baptiste Tavernier avait présenté à Louis XIV, a refait surface après une disparition de plus de deux siècles. Bien qu’il ait été retaillé, sa couleur unique permettait à l’évidence de le reconnaître. Connu désormais sous le nom de diamant Hope, il démontra à nouveau qu’il portait malheur. La tragédie allait frapper sa propriétaire la plus célèbre, Evalyn Walsh McLeane, riche héritière de concession. Alors qu’elle refusait de croire en la malédiction de ce joyau, son fils aîné fut renversé par une voiture, sa fille se suicida et son époux mourut dans un asile. Elle ne put cependant pas s’en séparer et le porta toujours sur elle.
A sa mort, en 1947, le diamant était estimé à 190 000 euros. Harry Winston, bijoutier new-yorkais nullement intimidé par la malédiction et captivé par son histoire, acheta le diamant deux ans plus tard.
Il incarnait le rêve américain. En 1920, avec seulement 2 000 dollars en poche, il créa seul sa propre entreprise. En quelques années, il devint le bijoutier des bijoutiers. Poussé par une passion intense et instinctive pour les joyaux purs, il voyagea énormément à la recherche des diamants les plus gros et les plus beaux, attiré surtout par les traditions exotiques de l’Inde, pays où les diamants furent découverts et thésaurisés pour la première fois.
Dans les années 20, les coffres de l’Europe et du monde étaient vides. La clé du premier succès de Winston fut d’acquérir des diamants anciens et d’en faire du neuf. Les tiares surchargées, les colliers de chien en diamant et autres qui avaient été très à la mode étaient maintenant dépassés et pouvaient s’acheter au quart de leur prix d’origine.
Mécontent des formes lourdes et anciennes, Winston créa les montures métalliques qui mettaient davantage les pierres en valeur. Et avec le savoir-faire de la taille contemporaine, il devenait possible de mettre en valeur l’éclat, la brillance et la beauté de pierres, augmentant ainsi considérablement leur prix. Avec l’aide de ses relations publiques et mondaines, Winston fréquenta bientôt la clientèle la plus huppée. Sensible, timide même, Winston n’a jamais permis que soit publiée de son vivant une photo de son visage.
Il avait pour habitude pour garder une pierre qu’il aimait dans sa poche, qu’il tripotait pendant des heures. « Un grand diamant doit vibrer, il doit vous parler », murmurait-il en le malaxant. Pendant des années, les salons de Winston, sur la 5e Avenue à New York ont attiré des têtes couronnées, des potentats, des chefs d’industrie et des vedettes de cinéma.
Bien qu’il ait été un vendeur remarquable, il ressentait une grande perte à chaque vente de l’un de ses plus gros joyaux. Son épouse savait toujours quand il s’apprêtait à vendre. Un jour qu’elle se paraît devant lui d’une belle paire de boucles d’oreilles, il lui fit remarque, le regard enflammé : « je déteste voir une femme portant un de mes bijoux. »
La passion de Winston pour les diamants se propagea à travers la nouvelle aristocratie du monde entier. Comme Tavernier à la fin de sa vie, il réintroduisit la magie et le mystère dans l’univers des diamants en exploitant les mythes et les légendes qui les entouraient. Son rêve de rassembler une collection de joyaux mémorables dont il ferait don au peuple américain devint réalité en 1958, le jour où il fit don du diamant Hope au Smithsonian Institute de la ville de Washington.
Trop timide pour s’y rendre en personne, Harry envoya sa femme pour présenter la pierre. Le Hope constitue, parmi nombre d’autres diamants de Winston, la pièce maîtresse de la collection nationale de joyaux.
Ce collier fut offert par Napoléon à l’impératrice Marie-Louise à la naissance de leur fils en 1811. Ces diamants indiens viennent soutenir une émeraude pillée au XVe siècle à l’empire inca. Supposé avoir appartenu jadis à la famille royale portugaise, ce diamant de 127 carats devient fluorescent sous les rayons ultraviolets.
Le rêve d’Harry Winston fut partagé par d’autres qui comprirent l’attrait et la durabilité de cette pierre que les Anciens appelaient adamas, l’invincible. Bien avant que les De Beers n’inventent leur fameux slogan, « un diamant est éternel », l’Histoire aura retenu que derrière bien des drames humains se cache une pierre envoûtante qui tissait des liens magiques.
Reportage de Mark Verkerk pour France5. En VOD sur Vodeo.tv
Transcription : ABW pour LORetLARGENT.info
[Mise à jour du 28/06/2013]
La société Gem Diamonds Ltd vient de mettre en évidence un diamant brut blanc de type IIa de 100 carats à Letšeng, dans le Lesotho (Sud-Ouest de l’Afrique).
« C’est le troisième diamant brut de plus de 100 carats découvert par cette compagnie listée sur LSE (London Stock Exchange) dans cette mine » en deux mois, selon Clifford Elphick, CEO de Gem Diamonds Ltd, qui fait référence à un diamant 164 carats D Colour Type IIa vendu à 9 millions de dollars et à un diamant jaune de 103 carats.
Pour info, le prix d’un diamant d’un carat peut varier de 2800 à 16 000$ dans la gamme des qualités jugées « acceptables » (cf. « Le Diamant, un monde en révolution » de Roger Brunet, éditions Belin, 2003). Pour un diamant haut de gamme comme celui qui vient d’être découvert par Gem Diamonds Ltd, le curseur de situe plutôt entre 6300 et 50 000$, pour un diamant idéalement taillé.
Avec des qualités exceptionnelles comme celui que revêt cette nouvelle trouvaille, le diamant, une fois poli, puis taillé, peut atteindre des sommes pharaoniques, son prix pouvant être multiplié par 100, même si une fois taillé, le diamant se retrouve allégé de quelques carats… Pour donner un ordre d’idées, le « Centenaire De Beers » faisait 599 carats brut et 274 carats une fois taillé. Le poids d’un diamant brut peut ainsi varier de 1 à 6 voire de 1 à 14 une fois taillé.
Ce genre de découverte reste tout à fait exceptionnel, les diamants supérieurs à 100 carats étant extrêmement rares. En 1998, pour parler de découverte « récente », un diamant de 351 carats a été trouvé au Brésil. Certaines découvertes restent encore secrètes. Ainsi, le « Millenium Star » n’a été présenté au public qu’en 2000 alors que le diamant brut avait été trouvé dès le début du XXe siècle au Congo !
[Mise à jour : 28 février 2013]
Spectaculaire vol de diamants à Bruxelles
Lundi 18 février, un spectaculaire vol de diamants a été commis sur l’aéroport de Bruxelles. Des diamants bruts et taillés, en provenance d’Anvers et à destination de Zurich en Suisse, ont été volés lors d’une attaque de fourgon de la Brink’s. La valeur totale des pierres précieuses s’élèverait à 50 millions de dollars (37 millions d’euros), selon des informations reprises par Europe 1 avec l’AFP.
L’attaque a été qualifiée de l’un « des plus grands braquages » de diamants par la porte-parole de l’Antwerp World Diamond Centre, qui représente les diamantaires anversois. Cette attaque met aussi en évidence la valeur donnée à ces pierres précieuses.
Bien que le sujet de la criminalité ne se prête que peu à la délinquance, certains peuvent mettre la main sur des trésors en pierres précieuses… sans commettre d’attaques de fourgons. En 2011, un trésor avait été trouvé sous un temple hindou. Et que dit la loi si vous découvrez un trésor ?
[Mise à jour 12/11/2013]
C’est sans doute le diamant le plus cher jamais vendu : le Pink Star va être mis en vente aux enchères par la prestigieuse maison Sotheby’s à Genève le 13 novembre 2013.
Le diamant est exceptionnel à tous les égards : son poids d’abord de 59,6 carats.
Petite précision, il ne s’agit pas du tout des mêmes carats qui servent à mesurer la pureté de l’or. 1 carat en diamants est égal à 0,20 gramme. Sachant qu’un diamant est considéré comme exceptionnel à partir de 3 carats (1 grammes), rien que par son poids, le Pink Star peut atteindre des prix astronomiques.
Sa couleur ensuite, rose, est très rare dans le registre des diamants. Le fait qu’il soit classé Fancy Vivid pink signifie qu’il est d’un rose intense. Ensuite sa pureté : le Pink Star est d’une pureté exceptionnelle (« internally flawless » en graduation de gemmologie), c’est-à-dire qu’il ne contient aucune inclusion ou défaut visible à l’œil nu ou à la loupe à grossissement X10.
Le diamant de couleur est « victime de sa rareté ». Le diamant de couleur est un marché très particulier, très cher et très volatil, réservé à une clientèle fortunée. Les diamants de couleur sont devenus un produit de spéculation atteignant des prix très élevés, comme ce sera sans doute le cas du Pink Star qui pourrait atteindre et dépasser le record de 60 millions de dollars.
Le 12 novembre 2013, c’est le plus gros diamant orange « vivid » de sa catégorie (14,82 carats) qui s’est vendu à Genève à 35,54 millions de dollars lors d’enchères organisées par Christie’s.
Dans ce sens, le diamant coloré n’est pas un « bon placement », et c’est un investissement risqué à court et à moyen terme, contrairement au diamant incolore. Il s’agit plutôt un achat passion, équivalent à l’achat d’une toile de grand maître, déconnecté du marché réel des diamants.
[Mise à jour du 13 juin 2014]
2014 : une demande soutenue en diamants selon De Beers
Selon la De Beers, leader mondial du diamant, il faudrait s’attendre à une demande plus forte en 2014. Portée notamment par la reprise économique aux Etats-Unis et par les marchés chinois et indien, cette hausse pourrait monter à 4,5 %.
La De Beers compte sur une demande plus importante en diamants polis pour la joaillerie notamment pour les Etats-Unis, la Chine et l’Inde : « Quand la bourse et l’immobilier remontent comme c’est le cas aujourd’hui après la grosse crise, il y a plus d’argent disponible et les Américains dépensent », estiment ainsi Philippe Mellier, PDG de la De Beers, interviewé par l’AFP. L’Inde, devenue un « gisement potentiel important pour la demande de diamants », est également en ligne de mire.
Mais attention. Il faut quand même préciser qu’une différence doit être faite entre les diamants d’investissement, et les diamants destinés aux bijouteries. Le spread, c’est-à-dire la différence entre le prix d’achat et le prix de revente, d’un bijou peut être extrêmement importante. Un diamant monté sur bijou et revendu peut subir une décote jusqu’à 60 % de sa valeur.
Pour un investissement tangible et qui garde la même valeur dans le temps, deux solutions sont possibles : des métaux précieux (or, argent…) sous forme de lingots ou de pièces, ou des diamants d’investissement avec des solutions clés en main, comme celles proposées par InvestDiamond.com
je suis stupéfait
super article grand merci voila ce que je voulais savoir sur ce magnifique diamant trés photo et article si je devrai vous noté je vous atriburez 20 sur 20 bonne continuation vous m’en avez mis plein les yeux grand merci