La prime est la différence entre le prix du métal précieux constituant la pièce et le prix négocié de celle-ci.
La prime d’une pièce est liée à plusieurs facteurs :
· la fabrication : Plus les pièces sont petites et difficiles à produire et plus leur prime risque d’être élevée (sur ce principe, les Napoléons 10F ont une prime plus élevée que les 20F plus grosses). Parfois des qualités spéciales (Belle épreuve par exemple) ont été produites, justifiant alors une prime plus élevée.
· la spéculation : la prime augmente suivant les principes de l’offre et de la demande. Dans une période où les pièces se vendent plus qu’elles ne s’achètent la prime sera nulle ou légèrement négative (dans ce cas les pièces sont fondues si leur qualité est médiocre). Au moment d’une forte demande ou emballement spéculatif, la prime liée à la spéculation grimpe en flèche. La prime est donc un indicateur très efficace sur l’état de l’offre et de la demande, du potentiel de cette dernière et aussi des actions à mener. Une prime négative, nulle ou faiblement positive doit motiver l’achat alors qu’une prime entre 70 et 80% doit pousser immédiatement à la vente (en France la TVA s’applique sur les ventes d’or pour les pièces dont la prime et supérieure ou égale à 80%).
· la conservation : une pièce de qualité, n’ayant pas de trace de manipulation gardera toute sa prime. De mauvaises conditions de conservation (contact avec les doigts, rayures, usure par le frottement…) entraineront une décote de 4 à 10% pouvant donner une prime négative. Dans ce cas les pièces sont fondues et revendues au prix du métal précieux.
· la collection : certaines pièces sont plus rares du fait de leur frappe en plus petit nombre ou bien de caractéristiques particulières liées à des critères de rareté numismatique. Ainsi un 100 Francs Bazor (pièce de 6,55 g) pourra dépasser les 10000 euros suivant son niveau de rareté et son état. Ce chiffre étant alors totalement déconnecté de la valeur de l’or de la pièce.