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Toutes les études le montraient ces dernières années : les Français adorent le placement en assurances vies. Confiance, rendement, facilité : que des avantages et peu d’inconvénients. Mais depuis quelques mois, c’est le divorce avec un taux de décollecte en augmentation.

La flat tax, la mort des assurances-vie ?

En septembre 2016, l’article 21 bis de la loi « Sapin 2 » autorisait le blocage des retraits des sommes placées sur les assurances-vie […] en cas de « menace grave et caractérisée » du système financier. Je parlais alors de la chronique d’une mort annoncée de l’assurance-vie. La flat tax, prélèvement forfaitaire unique sur l’ensemble des produits d’épargne est en train de l’enterrer vivante.

On a pu constater d’ailleurs une collecte nette négative de 500 millions d’euros en novembre 2017. C’est d’autant plus significatif que ce mois est en général une période plutôt faste pour la collecte. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne souligne même qu’il faut remonter à l’année 2012, en pleine crise des dettes souveraines pour avoir un tel résultat.

Il faudra attendre les mois prochains pour voir si cette tendance se confirme car sur l’année 2017, l’encours des contrats d’assurance vie s’élevait à 1 679 Md€ avec un rythme de 4%.

De nouveaux produits plus séduisants

Une étude Moody’s prévoit une période de décollecte entre 2018 et 2022, en raison de « l’augmentation structurelle des rachats et des prestations mais aussi du niveau historiquement faible pour la collecte brute ». Car la concurrence est vive entre les différents acteurs du placement en France : les banques mais aussi les gestionnaires d’actifs innovent pour séduire des épargnants qui cherchent activement des produits plus intéressants que l’assurance-vie.

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Les assureurs doivent tout mettre en place pour garder des investisseurs qui pourraient se tourner vers des produits d’épargne et de prévoyance que les banquiers ne peuvent pas (encore) proposer.

L’immobilier, mais est-ce bien raisonnable ?

Les Français vont-ils pouvoir rester fidèles à leur autre placement préféré ? L’immobilier est aussi en ligne de mire du gouvernement en incitant les investisseurs à miser sur les entreprises de l’hexagone. Pourtant, la pierre est restée encore cette année le placement de choix avec des taux d’intérêt très bas (1,54 % en moyenne en novembre, toutes durées confondues). On a parlé d’un million de transactions en 2017.

Mais demain, il faudra penser autrement et choisir des investissements différents comme l’or, plus liquide et beaucoup moins taxé que les placements (jusqu’alors préférés) des Français, ou comme l’investissement dans l’entreprise ou alors les placements dans des produits innovants et réécrire progressivement une nouvelle histoire de l’épargne en France.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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