Comme si ça ne suffisait pas qu’un cinquième des stocks d’or français aient été bradés par le gouvernement en 2004… Nicolas Sarkozy et l’Autorité des Marchés Financiers préparent juste avant les élections (simple coïncidence ?) une grande opération de braderie sur la dette française.
Comment cela s’est-il décidé ? L’Autorité des Marchés Financiers (l’AMF) et Nicolas Sarkozy viennent de donner leur autorisation pour le lancement sur le marché des dérivés (l’Eurex) un contrat à terme sur les emprunts d’Etat français. La société allemande Eurex « va proposer à ses clients (“hedge funds”, banques et autres), des produits sur les obligations françaises à dix ans (OAT), pour se couvrir à la hausse comme à la baisse » peut-on lire sur mediapart.fr. En clair, ouvrir le marché à ce genre de produits dérivés revient à spéculer sur la France.
La note de Paul Jorion sur le sujet n’est pas peu alarmiste. La bloggeuse Stéphanie Marthely Allard parle même d’attentat financier. Je cite pour finir un commentaire un brin désabusé de cette note de blog : « Qu’allons-nous pouvoir faire contre ça, à présent que nous savons ?… ». Cultiver son jardin et pour ceux qui n’ont pas la chance de posséder un lopin de terre, déplacer une partie de son patrimoine dans l’or physique, avant que l’Etat ne fasse main basse dessus…
Car en effet, après une telle décision, qu’est-ce qui empêcherait l’Etat, comme le stipule l’article L151-2 du Code monétaire et financier, de soumettre à déclaration, autorisation préalable ou contrôle l’importation et l’exportation de l’or. Cela ne ressemble-t-il pas à une mesure confiscatoire ? En ces temps agités, le doute est permis.