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Achat et vente de vieux bijoux
Achat et vente de vieux bijoux

Malgré un cours de l’or toujours très élevé (quoiqu’on dise de la forte période de consolidation actuelle), ce n’est pas parce que l’on vend de l’or que l’on est forcément gagnant. Pourquoi les officines de rachat d’or sont-elles menacées de faire faillite ? Parce qu’elles misent sur une hausse constante du cours de l’or. Un très mauvais calcul pour ces sociétés dont le chiffre d’affaire baisse avec celui du cours de l’or.

L’info émane du groupe CVA Direct (« n°1 de l’achat d’or à la télé », quelle garantie !) qui est en cessation d’activité en France. Cela ne fait que corroborer nos prévisions sur ce genre de commerces. Pas d’un point de vue éthique mais stratégique. Il vaut mieux avoir un gros pignon sur rue et observer un business model différent pour réussir dans ce métier. Autrement dit, ne pas miser uniquement sur la seule hausse du cours de l’or, car celui-ci fluctue à la hausse comme à la baisse, même au sein d’un marché haussier à long terme. Des périodes de baisse consécutives auront tort des officines de rachat d’or. Il ne serait pas étonnant de voir plus de la moitié de ces boutiques mettre la clé sous la porte d’ici la fin de l’année.

Baisse du cours de l’or = baisse du chiffre d’affaire
Même le communiqué public qui accompagne l’entrée en bourse de Gold by Gold (Société spécialisée dans l’achat et le recyclage de l’or) précise à juste titre la possibilité de ce risque dans le chapitre dédié aux risques liés aux fluctuations des cours de l’or : « une évolution à la baisse des cours de l’or sur une période durable pourrait impacter négativement et significativement le volume d’activité et les performances de la Société. Ci-dessous est présente le tableau de sensibilité du résultat net et des capitaux propres, en fonction de l’évolution du cours de l’or ».

La problématique est double avec une baisse durable du cours de l’or : les gens ne vendent plus car ils attendent que le cours remonte et ils comprennent de plus en plus l’intérêt de placer une partie de leur épargne dans l’or physique, et/ou de conserver celui qu’ils possèdent déjà.

Les Français moins enclins à revendre leur or
En témoignent ces chiffres révélés par l’enquête IFOP réalisée par AuCOFFRE.com en février dernier :
84% des Français estiment que l’or est une valeur refuge. Les trois quarts mettent également en avant le fait qu’il s’agit d’un placement sûr et ce, particulièrement en contexte de crise économique. Investir dans l’or est même considéré plus intéressant que d’autres produits de placement plus communs tels que l’immobilier ou les actions pour une part importante de la population pour la moitié des Français. Revendre son or aujourd’hui, ce serait comme renverser sa gourde en plein désert ! Enfin, même si la plupart ne raisonne pas encore tout à fait dans ces termes, de plus en plus de gens sont moins disposés à échanger un bien qui a la même valeur depuis 6000 ans (eh oui, on peut toujours acheter un bœuf avec deux onces d’or, comme à l’époque du Pharaon Touthmôsis III !) contre une monnaie au bord du gouffre.

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Pas de sursis sans business model cohérent
C’est le sort de ces entreprises qui ont voulu surfer sur le créneau de l’or sans raisonner épargne, pièces d’investissement, après un reportage passé dans Capital en 2009 (« Les Français vendent leur or »). Sans business model cohérent avec la nature même du produit (qui est une valeur refuge, qui s’inscrit dans le temps), point de salut. L’avidité et l’effet de mode ne suffisent pas ! Et que le cours de l’or reprendra (ce n’est pas une vague prophétie mais une certitude compte tenu des mauvais fondamentaux économiques), il sera trop tard pour que ces sociétés redressent le tir.

Quand on achète de l’or comme assurance, il n’y a jamais de mauvais moment pour en acheter, que le cours soit haut ou bas. Et les entreprises comme AuCOFFRE.com ou Bullionvault, qui proposent l’or comme une assurance anti-crise l’ont bien compris ; c’est pourquoi leur business model est radicalement différent et installé dans la durée. C’est pourquoi elles seront toujours là quand le système économique et financier s’effondrera, car les assurances ne font jamais faillite quand il n’y a pas de sinistre.

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Jean-François Faure
Jean-François Faure. Président d’AuCOFFRE.com. Voir la biographie.

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