Le vote des Espagnols aux élections législatives de ce dimanche 20 novembre est sans appel : l’Espagne a basculé à droite, condamnant ainsi la mauvaise gestion économique du gouvernement Zapatero.
C’est même une victoire historique de la droite qui a remporté hier la majorité absolue, contre les socialistes qui étaient au pouvoir depuis 2004 et qui n’ont recueilli que 30% des votes. Le Parti Populaire a ainsi obtenu 186 sièges de députés contre 111 au Parti socialiste. Doit-on s’en réjouir ? On peut comprendre que nos confrères espagnols aient été lassés, lessivés et déçus des « non mesures » prises par le gouvernement de gauche. C’est d’ailleurs dans ce pays, un des plus menacé par la dette souveraine, avec un taux de chômage record, qu’a pris naissance le mouvement des Indignés… Mais changer de gouvernement était-il la bonne solution ?
Le changement de camp ne changera rien
Le choix des électeurs a parlé et s’est porté vers une droite à la fois conservatrice et libérale qui ne devrait que renforcer le plan d’austérité amorcé par la gauche. On peut d’ores et déjà miser sur les solutions envisagées par le futur gouvernement : coupes franches dans les dépenses de l’état (aides sociales, santé, postes de la fonction publique…), augmentation des impôts sur le revenu des travailleurs… Rien de très bon, d’autant que le problème ne vient pas tant des dépenses de l’état que chaque pays européen s’escrime à pointer du doigt, que d’un système bancaire boulimique qui manipule les gouvernements comme des pantins.
Goldman Sachs a placé ses pions
Alors non, le changement de gouvernement en Espagne, comme en Italie et en Grèce, n’améliorera pas le niveau de vie des populations et risque même d’aggraver un état de fait nauséabond : maintenant que Goldman Sachs a placé ses pions (Monti en Italie, Papadémos en Grèce, tous deux anciens du trust bancaire), le pire est à craindre.
Même si le 15 novembre dernier, le Parlement européen a approuvé l’interdiction de spéculer sur les dettes souveraines (ça, c’est plutôt une révolution !), les « bons samaritains » de Goldman Sachs devraient surveiller de près leurs vaches à lait.
Et ce qui s’applique à l’Espagne, à l’Italie et à la Grèce vaut pour tous les pays de la zone euro, inféodés aux banques et pris dans un système dont on ne se voit pas sortir. Comme les vampires avec la lumière du soleil, les grandes banques redoutent celle de l’or, actif qui ne « rapporte rien », mais qui à vous peut vous sauver la mise et sauver votre patrimoine… si vous investissez dedans.