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Un troisième élément dans ce nouveau projet de construction européen est de créer un organisme unique de supervision des marchés financiers. En ce sens, réguler un marché financier comme peut être la Bourse ou le marché de la Dette dite secondaire (dette déjà émise) consiste, premièrement, à établir quelques règles de fonctionnement des achats et ventes de titres, tout comme des opérations telles que les émissions, extensions de capitaux, fusion et acquisitions entre autres  ; deuxièmement, gérer l’information mercantile qu’apportent les entreprises du marché  ; troisièmement, intervenir devant des situations de panique boursière ou de répudiation massive d’une valeur de la part des investisseurs  ; quatrièmement et dernièrement, informer et annoncer des informations exceptionnelles pour les investisseurs.

Principal objectif: la lutte contre la «  spéculation  »

Du concept «  spéculation  » nait le projet de l’organisme régulateur européen. Il s’agit de créer une institution préservatrice du travail que les organismes régulateurs nationaux exercent actuellement. Peut être qu’une des actions les plus importantes qui a été menée à bien est l’interdiction des actions à courts termes. L’Espagne fut l’un des premiers pays qui interdit les actions à courts termes de la Banque et qui annonça sa prolongation jusqu’au 31 Janvier prochain.

Dans un marché comme peut l’être le marché boursier, il existe deux formes d’obtenir un bénéfice pour l’achat et vente d’actions. Dans un premier cas, quand la valeur des actions monte, l’investisseur vend les titres à un prix supérieur à celui de l’achat. Cependant, quand les actions descendent, un investisseur peut prendre à crédit quelques actions et les vendre.

Une fois qu’il les a vendues, il les rachète à un prix inférieur à celui de la vente et les restitue à son créancier avec les intérêts correspondants. Les risques inhérents à cette opération sont très importants et, c’est pour cela, que les rentes générées sont grandes. Ce mécanisme es connu comme la vente à découvert ou court terme.

La question fondamentale est que cette forme de gagner de l’argent, combinée aux instruments dérivés (futurs c-a-d contrats à terme, options, des bons structurés…) est dans le collimateur des régulateurs  ; accusée de provoquer la ruine de plusieurs entités financières et le discrédit des Etats. Pour cela, les régulateurs ont décidé d’interdire ce type d’opérations afin d’éviter des chutes sans distinction  dans la valeur des actions et ainsi protéger les droits des petits actionnaires et les entreprises qui peuvent être «  attaquées  » en Bourse.

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Le régulateur des marchés est, fondamentalement, interventionniste.

Cette tâche que les organismes superviseurs des marchés des valeurs sont obligés de jouer, débouche inévitablement dans un interventionnisme illimité. Les régulateurs questionnent la rationalité des marchés financiers et nient la capacité des investisseurs de savoir si c’est un bon ou mauvais investissement. Cette vision est une négation dans la pratique du concept du risque, soumettant l’action de millions d’épargnants à la pensée de quelques «uns».

La régulation (et non pas la dérégulation) fut le principe basique de l’actuelle crise économique. Cependant, les Etats et toute la machinerie régulatrice ne veulent pas reconnaître que le marché financier est le plus régulé des marchés qui existe. Bien au contraire, ils emploient tous leurs efforts en fabriquant un ennemi et celui-ci n’est ni plus ni moins que les spéculateurs.

Sur cet esprit paternaliste il reste à voir, et cela sera le sujet du prochain article, l’action sur les entités financières et la garantie des dépôts.

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