Le sort de la Grèce est effrayant. Sans le comparer à celui de la Syrie, il se déroule sous nos yeux une véritable tragédie. Malgré le chaos et les manifestations qui secouent Athènes depuis samedi soir, le plan de rigueur a été voté par le parlement… Pour éviter la faillite. Avant d’attendre d’éviter la faillite de l’Etat, commençons plutôt par éviter la nôtre !
Voilà ce qui peut nous attendre après 5 années consécutives d’austérité et de rigueur : des décisions prises à l’encontre et en dépit du peuple qui va devoir payer l’ingérence du gouvernement et des banques. Cette décision a fait monter le cours des bourses ce matin, mais à quel prix pour le peuple grec ?
– abaissement de 22 % du salaire minimum (soit 586 euros brut sur 14 mois)
– suppression de 15 000 postes dans la fonction publique
– baisse des retraites et des salaires des fonctionnaires et réduction du budget de la sécurité sociale et de l’armée.
Autre fait inquiétant, l’Etat va privatiser 4 entreprises nationales.
Est-ce contagieux ? Pas forcément, mais c’est peut-être une vision de l’avenir qui attend la France, tant que les Etats resteront inféodés aux banques. Le pire, c’est de savoir que la dette grecque va continuer de s’accroître malgré les prévisions d’économies réalisées avec ce plan drastique (à peu près 3,3 milliards d’euros).
Que nous reste-t-il à faire ? Placer une partie de notre patrimoine dans des valeurs refuge comme l’or ou l’immobilier (et encore l’immobilier à des fins locatives par exemple n’est pas le bon plan en 2012 !) ou alors faire comme l’Islande : redresser la barre en revenant à l’économie réelle, en laissant couler les banques toxiques et en effaçant sa dette, pour souhaiter bon courage à nos voisins en musique !