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L’épargne accumulée par les Français en 2020, année COVID, est de 110 milliards d’euros. Ce mouvement devrait se poursuivre en 2021 pour atteindre 200 milliards d’euros selon certains. On peut tabler plus raisonnablement sur 165 milliards. Un magot qui doit absolument être réinjecté dans l’économie pour accompagner la relance.

Année COVID : une épargne ou une dépense décalée ?

Un taux d’épargne qui explose en France

Même s’il y a une incertitude sur le montant exact, les faits sont là : 110 milliards d’euros sont restés sur les comptes des Français en 2020 et on s’attend à ce que ce mouvement d’épargne se poursuive encore en 2021. Dans un billet publié le 3 mars 2021, la Banque de France relève un taux d’épargne très élevé en 2020 à 22%. Au deuxième trimestre, pendant le 1er confinement, ce taux s’inscrit à 27%. Il faut savoir qu’en temps normal, le taux d’épargne en France est de 15% en moyenne, ce qui est déjà très important. Quelques pays font mieux comme la Suisse ou la Suède mais sinon, on est en général largement en dessous de 10%. En 2017, les Etats-Unis enregistraient un taux d’épargne de 3,7% !

Une épargne de précaution assez faible

En fait, la Banque de France relève une épargne de précaution au moment du premier confinement (2ème trimestre 2020) avec comme principal moteur la peur du chômage ou d’une forte crise économique. Mais c’est assez peu au regard du volume global. Le reste est considéré par l’institution comme de l’épargne forcée. Autrement dit, les consommateurs n’ont pas pu consommer comme d’habitude donc ils n’ont pas dépensé.

Un retour à la consommation dès la fin du confinement

Pour les commerçants, l’été 2020 a été plutôt bon. L’Insee a relevé que pour l’activité du mois d’août 2020 on avait retrouvé 95% du niveau d’avant crise. Et ce avec un tourisme international encore très faible. Ce sont donc les Français et les touristes des pays européens qui ont « fait le chiffre ». De mémoire d’habitants de la Lozère, on n’avait jamais vu autant de monde sur les chemins. Et ce n’était pas que l’effet du film « Antoinette dans les Cévennes ».

Qui a épargné le plus ?

Evidemment, les plus hauts revenus ont le plus épargné. Les différentes études montrent que certains ont épargné jusqu’à 10 000 euros quand les étudiants, les jeunes en général et les plus petits salaires n’ont cumulé que 218 euros pendant cette crise COVID. Résultat, l’argent s’est accumulé sur les comptes courants notamment chez les plus âgés. Pour accompagner la relance, ils sont nombreux à penser qu’il faudrait que cet argent épargné soit transmis aux jeunes pour qu’ils les dépensent.

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Réinjecter l’épargne dans l’économie par la transmission intergénérationnelle

C’est la version COVID de Robin des Bois : prendre aux vieux pour donner aux jeunes. Dans un débat avec un député PS des Landes, Jean-François Faure, pdg du groupe AuCOFFRE (disclaimer : et éditeur de ce site), défend cette idée de transmission intergénérationnelle. Les « boomers » comme les désignent les jeunes (millénials) ont une retraite d’un bon niveau et ne craignent pas la crise. Leurs revenus sont assurés, souvent leur patrimoine est constitué et financé. En revanche, les « jeunes » ont besoin de se former longuement pour trouver un travail bien rémunéré, ils risquent d’être fortement impactés si une crise économique post-COVID survenait.

Flécher la « bonne consommation »

Le risque d’une transmission non maîtrisée, c’est que l’argent épargné file immédiatement alimenter la croissance chinoise ou les comptes des GAFAM. C’est pour ça que la mise en place d’une exonération de droits de succession pour une donation de 100 000 euros par descendant pour la construction d’une maison, une rénovation énergétique ou le financement d’une création ou développement d’entreprise est une mesure qui va dans le bon sens. Cette possibilité est offerte pendant un an, depuis août 2020. Pour information, elle peut se cumuler avec l’exonération pour un don de 31865 euros tous les quinze ans. On attend maintenant les décisions de Bruno Lemaire pour augmenter cette enveloppe ou la prolonger.

Bonus : transmettre de l’or c’est possible

Comme ce site parle de métaux précieux, on confirme que l’or peut se transmettre, comme n’importe quel bien meuble. Et il supporte aussi les mêmes droits de succession que les autres. Il est donc possible d’utiliser les dons familiaux et l’enveloppe de 100 000 euros COVID pour défiscaliser une transmission d’or. On vous recommande cette note de blog de notre partenaire sur ce sujet : Transmettre son or, c’est transmettre son épargne.

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Benjamin Rosoor
Je suis entrepreneur sur le web depuis 1999. Diplômé de l'école de journalisme de Bordeaux, j'ai tout d'abord été journaliste-reporter radio pendant 10 ans. J'anime plusieurs médias sociaux et blogs sur les entreprises, la tech, la finance, le marketing digital.

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