Et heureusement, elles le sont ! Car sur les 350 000 couples qui se séparent chaque année, la moitié a des enfants mineurs à charge. Et la garde revient à la mère dans 73% des cas. Une rupture conjugale est souvent synonyme d’épreuve économique pour une femme, surtout quand elle a un ou plusieurs enfants à sa charge.
Insécurité économique des mères isolées
Même le Sénateur démocrate Bernie Sanders a publié une infographie à ce sujet le 28 septembre dernier sur son mur Facebook : « Seulement 18% des familles monoparentales avec une mère seule sont en situation de sécurité économique. C’est inacceptable ».
Selon une étude du site alterecoplus.fr, les mères isolées connaissent une plus grande pauvreté que les pères isolés. Dans notre dossier du 14 septembre sur les femmes, l’épargne et l’or, nous évoquions déjà cette plus grande précarité des femmes en nous basant sur les chiffres de l’INSEE. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne les femmes en situation de rupture sentimentale, surtout lorsqu’elles sont mamans. En voici les principales raisons :
En cas de rupture, dans 3 cas sur 4, c’est la mère qui a la garde de l’enfant
Selon une enquête du le Ministère de la Justice sur les décisions des JAF sur la résidence des enfants (2012), 73% des enfants de couples séparés vivent chez leur mère.
Des revenus plus faibles
Selon une étude de l’INSEE datant de 2011, « les femmes vivant en couple ont perçu un revenu annuel de 16 700 euros contre 29 000 euros pour leur conjoint, soit 42 % de moins ».
Le montant des pensions est généralement trop faible
Selon l’étude, le montant des pensions accordées par les juges était en moyenne de 170 euros par mois en 2012, et la décision de verser une pension à la mère n’est pas systématique. Elle ne concerne que 2 enfants sur 3, et quand une décision de justice plaide pour le versement d’une pension en faveur de la mère, celle-ci n’est pas toujours versée par l’ex-conjoint…
En cas de coup dur…
Les mères isolées sont les premières victimes de la très grande pauvreté. « En 2011, 38 % d’entre elles avaient un niveau de vie inférieur à 60 % du niveau vie médian (980 € cette année-là) », précise l’article. Que les femmes soient à l’initiative d’une rupture conjugale ou pas, elles ne devraient jamais se retrouver désarmées économiquement. Quand elles sont en sécurité économique, elles doivent toujours penser à épargner pour leur avenir et celui de leurs enfants.